September 8, 2025

Rodez. Candidat à l’amour, Anthony dévoile son quotidien

l’essentiel
Anthony participe à la 20e saison de l’Amour est dans le pré diffusée sur M6. Difficulté à obtenir des subventions, concurrence internationale… Éleveur de volailles à Villefranche-de-Panat, il ne connaît que trop bien la réalité du métier.

Certains téléspectateurs se souviennent de Thierry qui avait charmé le public de l’Amour est dans le pré il y a sept ans. Aujourd’hui, c’est au tour de son petit frère, Anthony, âgé de 36 ans, d’apparaître à l’écran. Issu de parents agriculteurs, il a décidé de suivre leurs pas et de faire son apprentissage dans le monde agricole. “Quand je suis sorti de mes études, j’ai essayé de trouver du travail hors du monde agricole. Mais je suis toujours revenu à l’agriculture”, se souvient-il.

Après quatre ans comme salarié à Figeaguet, à Villefranche-de-Panat, il s’est associé en Gaec avec Alexandra. Ensemble, ils élèvent des canards, pintades, poulets, canettes et même des chevaux de trait. Les volailles sont élevées en bio, abattues, transformées, vendues et livrées directement depuis l’exploitation. Un quart des céréales qui nourrissent les poulets proviennent des 27 hectares attenants, tandis que la paille est produite avec un voisin. L’exploitation compte également 6 à 7 hectares d’herbes destinés à faire du foin pour nourrir les chevaux en hiver.

“Les papiers tuent le monde agricole”

D’ici 2026-2027, Anthony prépare l’arrivée de poules pondeuses pour vendre des œufs en vente directe. Souvent, on m’en demande, mais le projet prend du retard à cause des difficultés à avoir des subventions. Pour avoir une réponse, il faut attendre entre 6 mois et 1 an. En attendant, ce sont les anciennes volailles d’Alexandra qui nous font vivre et toucher un salaire à la fin du mois , explique-t-il.

Des évolutions du métier qu’il constate avec une certaine amertume : “Les papiers tuent le monde agricole.” Loin d’être la seule difficulté, il dénonce une concurrence qu’il juge déloyale. “On préfère faire venir de la marchandise de l’autre bout du monde, alors qu’en France, on est capable de produire la même quantité de meilleure qualité, et grâce à ça, on pourrait donner un meilleur revenu aux agriculteurs.”

Un métier qu’il a à cœur de dévoiler sur l’émission, diffusée sur M6 tous les lundis, à 21 h 15. “J’aime mon métier et je ne me vois pas faire autre chose”, conclut l’Aveyronnais.

source

TAGS: