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Le Nouvel Obs avec AFP
La France a ouvert une ambassade au Guyana ce lundi 1er septembre. JOAQUIN SARMIENTO / AFP
La France a ouvert ce lundi 1er septembre une ambassade au Guyana, devenant le premier pays de l’Union européenne à se doter d’un tel niveau de représentation diplomatique dans ce petit pays d’Amérique du Sud disposant des plus grandes réserves pétrolières par habitant au monde.
Cette nouvelle ambassade prend la suite de l’antenne diplomatique française qui avait été ouverte en septembre 2023 à Georgetown, la capitale, a précisé Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, dans un communiqué.
« En bientôt 60 ans de relations diplomatiques, la France et le Guyana ont construit une solide relation bilatérale, fondée sur le souhait commun de développer et renforcer leurs liens d’amitié et de coopération dans des domaines stratégiques comme la défense ou la lutte contre le changement climatique », a-t-il ajouté.
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Le porte-parole estime en outre que « cette extension du réseau diplomatique français dans cette région stratégique, entre Amazonie et bassin caribéen, contribuera au renforcement des liens politiques, économiques et culturels auquel la France aspire avec les pays de la zone ».
Le président sortant Irfaan Ali et l’ambassadeur Olivier Plançon « ont évoqué les enjeux de la relation bilatérale », a indiqué une source diplomatique à l’AFP, citant le développement durable dans le contexte d’une économie guyanienne en forte croissance après des découvertes majeures de pétrole, les perspectives d’investissements et de commerce croisés dans de très nombreux domaines dont l’énergie, l’agriculture, le tourisme, les services et les infrastructures ou encore la coopération de sécurité et de défense « dans un contexte régional de tensions et de lutte contre la criminalité organisée ».
Une relation tendue avec le Venezuela voisin
Cette annonce intervient alors que le Guyana élit ce lundi son président. Celui-ci aura pour lourde tâche de gérer l’énorme manne pétrolière du pays, sur fond de tensions avec le Venezuela voisin.
L’Essequibo, une région de l’ouest riche en pétrole et minerais qui constitue les deux tiers du territoire guyanien, fait en effet l’objet d’un différend avec Caracas, les deux pays s’opposant sur le tracé de leur frontière.
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En mars dernier, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio s’était rendu au Guyana pour l’assurer de sa protection contre une éventuelle attaque contre le pays, où le groupe pétrolier américain ExxonMobil a découvert en 2015 de vastes réserves pétrolières.