Dimanche 31 août, un violent orage a détruit des cépages de vignes, impactant grandement les rendements de l’année. Selon la cave de Condom, jusqu’à 550 hectares de vignes seraient anéantis. Entre urgence des vendanges et appel aux aides publiques, les viticulteurs redoutent une année noire.
Ce dimanche 31 août, le Gers a été durement frappé par un violent épisode de grêle, détruisant une partie des vignes gasconnes. En fin de matinée ce lundi, Lionel Candelon, président de la Chambre d’agriculture, s’est rendu au Domaine de Cassaigne pour constater l’étendue des dégâts. “Nous avons cet après-midi une réunion, programmée de longue date, à la préfecture du Gers pour faire le point sur la situation de la viticulture, explique-t-il. Nous en profiterons pour évoquer cet événement. L’enjeu, désormais, est de vendanger rapidement en mobilisant les machines.”

Pour la Chambre d’agriculture, l’urgence est sans égale. “Nous sommes à la veille des vendanges et il y a urgence. Nous devons vendanger dans les prochains jours. Nous lançons un appel à la solidarité et à la mobilisation, à toutes les entreprises de vendanges.”
Des pertes considérables
Entre les rangs du domaine, Claude Domert, président de la cave de Condom, ne peut que mesurer l’ampleur des pertes. “Tout a été impacté dans ce couloir. Sur la cave, nous comptons environ 550 hectares touchés”, explique-t-il. Selon ses premières estimations, les dommages varieraient de 100 à 80 % selon les zones les plus exposées.
La situation est d’autant plus critique que l’année était déjà difficile. “Nous avions déjà une très mauvaise récolte sur les chardonnays et les sauvignons, confie-t-il. On espérait compenser avec les gros mansengs et les colombards. Mais cet espoir s’est envolé dimanche. Conséquence directe : un coût de vinification qui grimpera, faute de volumes suffisants, et une rémunération forcément réduite pour les vignerons.
Selon lui, deux cellules orageuses se sont succédé, traversant le couloir d’Eauze à Lectoure. Le maïs semence aurait également été touché dans certaines exploitations. Dans certains secteurs, jusqu’à 120 millimètres de pluie auraient été relevés.