Nouveau record d’affluence pour le Rose Festival, qui a réuni 115 000 spectateurs pour cette édition 2025. Une adhésion massive qui prouve l’ampleur croissante de l’événement, d’après Samuel Capus, le directeur associé de Bleu Citron Productions. Interview bilan.
La Dépêche du Midi : Quelle a été la fréquentation sur cette édition 2025 ?
Samuel Capus : On a atteint les 115 000 spectateurs et c’est une énorme satisfaction. Le défi, c’était d’attirer plus de monde que l’an dernier (110 000 spectateurs en 2024, ndlr), malgré un jour de moins. Et le pari est réussi. Pour nous, le vrai succès, c’est quand le public s’approprie l’événement et qu’il a envie de vivre l’expérience sur plusieurs jours. L’an dernier, environ 20 % des spectateurs avaient acheté un Pass 3 jours. Cette année, on est montés à quasiment 50 %. Ça veut dire que la moitié du public a choisi de tout vivre, du premier au dernier soir. C’est une adhésion massive, la preuve que le festival est devenu une fête populaire.
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Le Rose bénéficie donc d’un élan plus fort que les années précédentes ?
On peut même dire que c’est un élan croissant. Depuis la première édition, on est à chaque fois surpris par la progression. À vrai dire, on se demande souvent où ça va s’arrêter… et pour l’instant, ça ne s’arrête pas.
Bigflo & Oli disent qu’ils se sentent dépassés, dans le bon sens, par l’ampleur du Rose Festival. Vous partagez cette impression ?
Oui, complètement. Le Rose Festival est ancré dans le temps et dans les habitudes. C’est devenu un rendez-vous annuel. Les gens viennent en groupes, entre amis, en famille. On a le sentiment que ce n’est plus seulement “notre” festival. Il appartient au public et à Toulouse.
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Est-ce que le profil du public a évolué depuis les premières éditions ?
On attend les résultats d’une étude menée pendant le festival mais on reste sur un public plutôt jeune, urbain, majoritairement féminin et en grande partie âgé de moins de 30 ans. C’est le cœur de notre audience.
Si vous deviez résumer cette édition en un mot ?
L’expérience. Les gens ne lâchent rien, ils s’approprient totalement le site. Tout le monde joue le jeu du rose, les spectateurs arrivent tôt, visitent les halls, participent à toutes les animations. Ils ne viennent pas seulement pour voir Bigflo & Oli ou Tiakola, ils viennent vivre “le Rose”.
Avez-vous déjà des pistes de programmation pour 2026 ?
Le premier artiste nous a confirmé sa venue il y a un mois. Je ne peux pas dévoiler son nom, mais ce sera un artiste français. Ce qui est certain, c’est que cette dynamique attire de plus en plus de propositions. On a encore reçu une offre très intéressante cet après-midi. L’élan actuel nous ouvre énormément de possibilités.
La réputation du festival facilite-t-elle les choses ?
De plus en plus d’artistes entendent parler du Rose Festival et veulent y participer. Les agents, les labels, les programmateurs de festivals viennent aussi. Cette année, une délégation de 150 professionnels est venue découvrir ce que nous faisons, voir l’ambiance et comprendre pourquoi ça marche. Et tous repartent impressionnés par l’attitude du public.
Qu’est-ce qui les impressionne ?
Leur respect, leur gentillesse. L’ambiance est bon enfant, sans agressivité. Et puis, ce fameux dress code rose : tout le monde joue le jeu. C’est rare de voir ça ailleurs. Beaucoup nous disent : “C’est unique, il n’y a qu’ici qu’on vit ça.” C’est une atmosphère vraiment particulière, et ça fait partie de notre identité.
Est-ce que le festival va continuer à grandir, ou au contraire se consolider dans ce format actuel ?
On sera toujours en mutation. C’est quand ça marche qu’il faut évoluer, donc on changera toujours quelque chose. Concernant la jauge ou le nombre de jours, on ne se ferme aucune porte. Cette année, le format trois jours a très bien fonctionné. Pour les équipes, c’était plus gérable en termes d’énergie, et pour le public, ça restait intense mais pas trop long. C’est une formule équilibrée. Mais si demain une opportunité énorme se présente, on ne se privera pas.
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Quelles évolutions imaginez-vous pour les prochaines éditions ?
On veut pousser encore plus loin l’aspect immersif. Ouvrir davantage de halls, intégrer davantage d’art contemporain, multiplier les décors, proposer encore plus de surprises. On veut que chaque année soit une découverte. L’idée, c’est que le festival soit autant visuel et expérientiel que musical.
Le partenariat avec le MEETT est-il confirmé pour l’an prochain ?
Oui, on hésite toujours à tester d’autres options, mais pour l’instant, le MEETT reste le meilleur choix. On peut dire que le Rose Festival et le MEETT sont mariés, et que la “thérapie de couple” se passe très bien.