C’est la fin de l’entretien de François Bayrou avec les quatre chaînes d’information en continu
Les propositions du PS, “ça veut dire qu’on ne fait rien” pour réduire la dette
Le PS, qui se dit volontaire pour prendre la suite de François Bayrou à Matignon s’il tombe le 8 septembre, a mis sur la table hier ses grandes pistes budgétaires. Les socialistes proposent notamment de réduire le déficit de 21,7 milliards d’euros en 2026, environ deux fois moins que les 44 milliards mis sur la table par le gouvernement.
Pour François Bayrou, “la question” du 8 septembre n’est “pas le destin du Premier ministre” mais “le destin de la France”
“Si le gouvernement tombe, comme (les oppositions) le souhaitent, comme ils l’annoncent (…) eh bien ça veut dire qu’on changera de politique. On abandonnera ou on abandonnerait la politique pour moi vitale pour le pays” pour une “autre” politique “plus laxiste”, “plus à la dérive”, a plaidé le Premier ministre.
François Bayrou ne compte pas dire “au revoir”
L’entretien du Premier ministre avec les quatre chaînes d’information en continu commence par l’affirmation de François Bayrou qu’il ne compte pas dire “au revoir” avant le vote de confiance qu’il a prévu de lancer le 8 septembre prochain.
François Bayrou juge “insultante” la polémique sur le coût du chantier de son bureau
Dans Sud-Ouest ce dimanche, le Premier ministre a vivement répondu à un article de Mediapart révélant le montant des travaux à venir dans son bureau municipal, chiffrés à 40 000 euros, une dépense jugée “politiquement inflammable” par le journal en ligne. “Tout ceci est complètement dingue ! À l’hôtel de ville, on a refait tous les bureaux, toutes les salles de réunion, la salle des mariages, etc… Le seul bureau qui n’a pas été fait, parce que j’ai souhaité que les autres aient la priorité, c’est celui du maire. Un bureau qui a plus de trente ans et qui tombe en ruines”, a déclaré le Premier ministre, jugeant cette polémique “insultante”.
“Notre décision est irrévocable”, François Bayrou doit dire “au revoir”, assure Olivier Faure
La décision du Parti socialiste de voter contre la confiance au gouvernement le 8 septembre “est irrévocable”, assure ce dimanche son premier secrétaire Olivier Faure, qui attend de François Bayrou qu’il dise “au revoir”. “Le seul mot que j’attends de lui maintenant, c’est de dire au revoir”, affirme-t-il sur BFMTV.
Pour Olivier Faure, le Premier ministre “fait une tournée d’adieux” en multipliant les prises de parole, comme ce dimanche où le Premier ministre sera interviewé sur quatre chaînes d’information. François Bayrou, qui n’est “pas un interlocuteur fiable”, “sait que le 8 septembre, il devra partir” et les socialistes n’iront le rencontrer jeudi à son invitation à Matignon que “par esprit républicain”. “La décision que nous avons prise est irrévocable et donc il n’y a aucun suspense”, a-t-il répété.
Le RN “ne changera pas d’avis” sur le vote de confiance, promet Sébastien Chenu
“Le Premier ministre ne fera pas changer d’avis le groupe du Rassemblement national que préside Marine Le Pen à l’Assemblée nationale (…) Nous voterons contre sa demande de confiance”, a affirmé le vice président du parti, sur RTL.
Le Parti socialiste est toujours “volontaire” à exercer le pouvoir si le gouvernement tombe le 8 septembre
Interrogé sur le plateau de BFMTV, Olivier Faure a expliqué que son parti est “volontaire” à exercer le pouvoir, en indiquant, à nouveau, qu’il n’allait pas voter la confiance le 8 septembre prochaine. Il a de nouveau critiqué le budget proposé par le Premier ministre. “Le rythme sur lequel il veut réduire la dette est insupportable (…) on va vers un budget de récession qui repose exclusivement sur les travailleurs”, déclare-t-il.
En cas de dissolution, le Premier secrétaire du PS, a annoncé que son parti n’hésitera pas à se rendre “aux urnes”. Toutefois, il a affirmé que “jamais il ne laisserai s’installer l’extrême droite”. Pour cela, il n’exclut pas de soutenir un candidat LFI s’il se retrouve face à un candidat RN. “Je souhaite que toute la gauche puisse se réunir”, a-t-il ajouté.
VRAI OU FAUX. Le paiement des intérêts de la dette va-t-il devenir le premier poste de dépense de l’État, comme le soutient Bayrou ?
C’est une France “au bord du surendettement” qu’avait décrit François Bayrou lors de sa conférence de presse, le lundi 25 août. Il a annoncé que la charge de la dette publique, pierre angulaire de sa politique, allait devenir le plus gros budget de l’État à la fin de l’année, devant l’éducation. Un scénario que contestent certains économistes. Pour en savoir plus 👉 lire notre décryptage .
Le président de la Cour des comptes appelle à trouver “un budget dans les temps”
“La France a besoin d’un budget dans les temps”, face à une situation financière qui n’est “pas critique, mais tout de même préoccupante”, estime le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, invité sur LCI. “Je rappelle qu’il y a une contrainte prévue par la Constitution et par les lois organiques de finances selon laquelle le Parlement doit disposer de 70 jours de débats, ce qui veut dire que nous avons jusqu’au 15 octobre pour avoir un budget”, a-t-il détaillé, à une semaine du vote de confiance du 8 septembre lors duquel le gouvernement jouera sa survie.
Jordan Bardella a “l’ambition d’être Premier ministre”
Lors d’une interview avec BFMTV, Jordan Bardella a appelé Emmanuel Macron à prononcer une dissolution ou à démissionner. A moins que ces deux possibilités ne se réalisent pas, le président du RN a affirmé avoir “l’ambition d’être Premier ministre”, mais ce n’est pas pour tout de suite : “J’accepterai d’être Premier ministre le jour où je remporterai les élections législatives et où 289 sièges me permettront de composer une majorité et un gouvernement”, a-t-il précisé. Pour rappel, le groupe Rassemblement national détient 125 sièges, selon un décompte réalisé par Le Monde .
Le parti Reconquête fait sa rentrée aujourd’hui à Orange
Le parti d’Éric Zemmour, Reconquête, organise ce dimanche un meeting à Orange, dans le Vaucluse, réunissant ses militants.Au cours de cette journée, l’eurodéputée Sarah Knafo prendra la parole avant l’intervention d’Éric Zemmour.
Quel est le plan budgétaire présenté par le Parti socialiste hier ?
Le Parti socialiste, “volontaire” pour prendre la relève de François Bayrou et gouverner la France, a présenté hier ses propositions budgétaires, au dernier jour des universités d’été du parti à Blois. Le plan prévoit de réduire le déficit de 21,7 milliards d’euros 2026, environ deux fois moins que les 44 milliards proposés par le Premier ministre François Bayrou, avec 14 milliards d’économies “sans mettre à contribution les travailleurs et les services publics”, et 26,9 milliards de recettes nouvelles, pesant “d’abord sur les grandes fortunes”.
Il ambitionne de réduire le déficit à 5% en 2026, contre 4,6% visé par le gouvernement, et propose de descendre sous la barre symbolique des 3% à l’horizon 2032 plutôt qu’en 2029. 19,2 milliards seraient consacrés à l’investissement, au soutien au pouvoir d’achat et au financement de la suspension immédiate de la réforme des retraites, le PS promettant à nouveau le retour de l’âge de départ à 62 ans contre 64 aujourd’hui. Le parti à la rose propose une baisse ciblée de la CSG (contribution sociale généralisée) pour les salaires jusqu’à 1,4 Smic, compensée par la création d’une taxe de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros, inspirée par l’économiste Gabriel Zucman et censée rapporter 15 milliards d’euros.
39% des Français veulent un Premier ministre apolitique
Selon un sondage Elabe pour BFMTV et La Tribune Dimanche publié hier, idée d’avoir un Premier ministre “d’aucun parti politique, issu de la société civile ou du monde de l’entreprise” intéresse 39% des Français, dans le cas d’une démission de François Bayrou. Selon ce sondage, 24 % des Français souhaiteraient voir un Premier ministre issu du Rassemblement national, contre 21 % pour la gauche. La droite recueille 10 % des préférences, tandis que le camp présidentiel ferme la marche avec seulement 6 %.
François Bayrou prend la parole à 18 heures en direct
Le Premier ministre accorde ce dimanche une interview exceptionnelle aux quatre chaînes d’information en continu (LCI, franceinfo, BFMTV, CNews). À une semaine du vote de confiance à l’Assemblée nationale, il s’exprimera en direct depuis Matignon, interrogé pendant un peu plus d’une heure par Darius Rochebin, Myriam Encaoua, Marc Fauvelle et Sonia Mabrouk.
Bienvenue dans ce direct
Bonjour et bienvenue dans ce direct pour suivre toute l’actualité politique de ce dimanche 31 août. Au programme aujourd’hui, l’interview en direct de François Bayrou prévue à 18 heures depuis Matignon.