Longue liste de fournitures, envies des enfants, vêtements et activités périscolaires… Pour les parents, rentrée rime avec coûts financiers.
La gestion du coût de la rentrée scolaire est un défi annuel auquel sont confrontés les parents. Selon l’enquête de l’association Familles de France, en 2025, le panier moyen s’élève à 211,10 euros pour préparer la rentrée d’un élève de sixième.
Pour diminuer les coûts, les parents adoptent diverses stratégies. Dans une grande surface située en banlieue toulousaine, Sabrina arpente les rayons dédiés aux fournitures scolaires, une liste papier dans une main, le chariot dans l’autre.
La mère de famille de 45 ans compare les prix avant tout achat. “Je n’achète pas de grandes marques, sauf si cela est demandé dans la liste. Par exemple, là, les professeurs veulent absolument une ardoise ‘Veleda’, donc je suis obligée d’en prendre une.”
Elle regrette que la réutilisation ne soit pas toujours possible. “Les instituteurs ne veulent pas que les cahiers de l’année précédente soient réutilisés, et ce même si la majorité des pages sont vierges”, déplore la mère de famille.
Une opinion partagée par Perrine, 43 ans, qui finalise ses achats pour préparer la rentrée en CP de son fils, Ewenn. Elle pointe du doigt les demandes parfois très précises des écoles. “Ils veulent des protèges cahiers bleus d’une certaine taille, des surligneurs d’une certaine couleur…”, s’exaspère-t-elle.
Il ne lui reste plus qu’un seul élément pour arriver au bout de sa liste : le cartable. Toutefois, ce dernier peut représenter un coût important. “Je ne m’attendais pas à ce prix-là”, admet-elle, examinant un sac à dos à 30 euros.
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Concilier budget et envies des enfants
Trouver un équilibre entre les affaires qui attirent les enfants et celles qui entrent dans le budget est un véritable défi pour les parents.
La fille de Sabrina, Arya, 7 ans, tient fièrement dans ses mains un carnet rouge vif de la collection “Sami et Julie”. “Je voulais absolument un agenda qui a une table de multiplication !” explique la jeune fille qui entrera en CE1 à la rentrée prochaine. “Je fais la concession sur l’agenda, mais pas forcément sur le reste, affirme Sabrina. Elle voulait vraiment des surligneurs fluos, ce que j’ai refusé.”
Valérie, 50 ans, doit elle aussi effectuer une véritable négociation avec ses deux plus jeunes enfants, dont l’un entre en troisième et l’autre en primaire. “Ils veulent une nouvelle paire de chaussures, un rendez-vous chez le coiffeur… On essaie de faire des compromis, pour qu’ils puissent se faire plaisir sur certaines choses.”
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Sports et vêtements : les autres coûts de la rentrée
Dans un magasin spécialisé, Emmanuel, père de famille de 46 ans, attrape un carnet noir que lui tend son fils, William, 15 ans. “Il a choisi l’agenda le plus cher” constate-t-il en examinant le prix du produit de la marque “L’Étudiant”.
Mais, pour Emmanuel, les achats les plus coûteux liés à la rentrée ne sont pas les fournitures scolaires. “Les enfants veulent des vêtements neufs. Tout ce qu’il porte, là, on lui a acheté pour la rentrée”, explique-t-il en désignant les vêtements arborés par son fils.
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Autre secteur de dépenses : les activités périscolaires. Elles concernent 70 % des enfants selon la Confédération syndicale des familles (CSF).
Pour faire face à ce coût, Perrine compte se tourner vers les Maisons des jeunes et de la culture (MJC), des associations qui proposent souvent des “petits prix” pour les activités sportives. “Le choix se fait clairement par rapport à ce qui est dans notre budget”, explique-t-elle.
Près de 3 millions de Français bénéficient de l’allocation de rentrée scolaire (ARS). En 2025, cette dernière varie entre 423,48 euros et 462,32 euros. Pour en bénéficier, la Caisse d’allocations familiales (Caf) indique que les ressources de la famille ne doivent pas dépasser un certain plafond, déterminé selon le nombre d’enfants à charge.