Un fournil au levain, “La Miche à Jaja”, redonne vie à la rue Séré-de-Rivières à Albi, répondant à une forte demande locale. Entre pains bio et vente itinérante, Vincent Gasc réinvente la boulangerie de quartier avec authenticité.
Tout un symbole. Dans les années 80, ce local abritait déjà une boulangerie. Depuis quelques jours, à la grande satisfaction des riverains, un fournil, baptisé “La Miche à Jaja” a ouvert rue Séré-de-Rivières. Et alors que le commerce n’était pas encore ouvert, les passants se pressaient déjà pour y acheter du pain ou connaître les horaires d’ouverture. Preuve que dans ce quartier, il y a une demande forte.

Le commerce est tenu par Vincent Gasc, un jeune père de famille venu du Lot. Ce dernier voue une véritable passion au pain au levain. “Voilà 5-6 ans que je me suis mis à en faire, raconte-t-il. J’ai appris chez moi tout seul.” Pourquoi le levain ? Pour ses qualités nutritives et gustatives. En plus, il se garde plus longtemps.
Cariste de formation, Vincent Gasc décide de plaquer son métier et de se reconvertir : “C’est la passion. À force d’y penser, je me suis dit : allez, je me lance”. Il passe donc un CAP de boulanger en 2023.
Venu habiter à Albi, il se met en relation avec la Ville qui lui propose deux locaux disponibles. Le premier est situé place Lapérouse. “La clientèle ne correspondait pas à mon projet. Ici, c’est plus identitaire”, commente le jeune homme.
“J’avais envie de faire de la vente itinérante”
Plus qu’une boulangerie, il s’agira d’un micro-fournil. Il y aura un étal éphémère les mercredis et vendredis. Le jeudi, le boulanger tiendra un stand à Teilhet, sur la place du village, et le mardi sur le marché de Fréjairolles. “J’avais envie de faire de la vente itinérante, je voulais voir des gens, assure-t-il. Je n’avais pas envie d’avoir un magasin comme on en voit partout.”
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Vincent Gasc propose différentes sortes de pains bios : campagne, aux graines, complet, petit épeautre… Ainsi que de la brioche, des biscuits, du praliné.

Pour être sûr d’avoir du pain, le mieux est de passer commande. “Je ne travaille pas avec de la levure, mais du levain. Je dois donc le faire 15 heures avant de faire ma pâte”, explique le boulanger. Pas question donc de faire du pain à la dernière minute si tout s’est vendu…
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Avec l’ouverture de ce commerce, c’est la rue Séré-de-Rivières qui reprend un peu des couleurs. “Je fais revivre la boulangerie de l’époque, mais sous une autre forme. Il n’y a pas de boulangerie dans le quartier, les gens se sentent un peu oubliés. Ici, c’est un village, avant il y avait une vie. J’espère que je ne vais pas les décevoir”, conclut Vincent Gasc.