Vainqueure d’une étape sur le Tour de France Femmes 2024, l’actuelle 10e du classement général et diététicienne de formation a, ce 30 juillet, pointé du doigt l’extrême maigreur qui parcourt le peloton.
Le temps de sensibiliser est venu. Alors que le Tour de France Femmes a gagné en visibilité cette année pour sa 4e édition, les coureuses cherchent à se mettre plus en évidence, à plus performer. Dans le sillage d’athlètes comme Demi Vollering ou Pauline Ferrand-Prévot, le reste du peloton cherche à exister, et cela passe avant tout par la performance sur la route, comme c’est le cas de Kim Le Court, actuelle détentrice du maillot jaune.
Pour ce faire, les coureuses se lancent dans une tendance qui pose question, à savoir la perte de poids massive. Un sujet sur lequel Cédrine Kerbaol, actuelle 10e du classement général, souhaite alerter. Dans les colonnes de L’Humanité ce 30 juillet, la seule Française à avoir remporté une étape sur cette épreuve – la 6e lors de l’édition 2024 – admet : “Ce qui se passe là n’est pas terrible. On est dans un moment dangereux.”
ud83dudeb4u2640ufe0f #TDFF | “Le but est de faire de la prévention, avant d’être des athlètes, on est aussi des femmes.”
ud83dudde3ufe0f Diplômée en nutrition, Cedrine Kerbaol alerte sur la maigreur extrême dans le peloton. pic.twitter.com/kOcw3AfnTq
— francetvsport (@francetvsport) July 30, 2025
Diplômée d’un BTS en diététique, la coureuse d’EF Education-Oatly connaît bien le sujet. Pour elle, “beaucoup de personnes ont gagné de grandes courses avec un poids très léger et, indirectement, les jeunes filles qui essaient de performer vont les prendre pour exemple”. Elle alerte alors sur le fait qu’il faut éviter “dans une forme de déshumanisation et d’infantilisation”, consécutive à la surveillance accrue de la nutrition des coureuses.
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Maillot blanc de l’édition 2023, Cédrine Kerbaol affirme “que ce n’est pas normal d’avoir des os décalcifiés à 20 ans, ce n’est pas normal de ne plus avoir ses règles”. Alors pour sensibiliser, elle a lancé le compte Instagram F.e.e.d_powr avec des membres de son équipe et des professionnels de la nutrition. Une opération placée sous le signe de la bienveillance par la coureuse qui affirme qu'”on ne veut blâmer personne mais servir d’exemple”.