Le délainage et la mégisserie ont utilisé massivement l’eau (douce et dépourvue de calcaire) de l’Arnette et des rivières voisines pour traiter les peaux des moutons mais quand la plupart de ces usines ont disparu, leurs chutes d’eau ont été utilisées pour produire de l’électricité.
Dans le Tarn, il existe plus de 200 centrales hydroélectriques et elles sont nombreuses dans le bassin mazamétain, en autre chez Tournier au Gué de l’Arn, à Sluomroc sur l’Arnette, au Cambou sur le Thoré, au Cos sur le Linoubre. Le groupe Valorem a installé en 2020 une centrale hydroélectrique sur le site d’une ancienne usine à la Resse située sur l’Arnette.
Dans son ouvrage “Mazamet l’industrielle”, Rémy Cazals parle d’une vieille famille mazamétaine qui a dirigé délainage et mégisserie, les Colombié. Thierry Colombié s’est reconverti dans l’hydraulique avant de passer le relais à son fils Pierre Antoine Colombié. Il possède des microcentrales sur l’Arnette (l’usine des Coustelles et Guilhou), l’Arn, le Thoré (Lestrade et Lagarrigue) et même dans l’Aude. L’entreprise va mettre en route prochainement une nouvelle microcentrale au Gaillardou dans l’Arnette équipée d’une passe aux poissons. Mais comme le notait Rémy Cazals dans son ouvrage, il ne reste guère de sites rentables disponibles dans le secteur.
