Un procès complexe s’est tenu à la cour d’assises de la Haute-Garonne. Yohan, accusé de tentative de meurtre, a été acquitté mais reconnu coupable de violences avec arme. Condamné à 7 ans de prison, il ne fera pas appel.
Comment juger un homme violent, une victime blessée sous les yeux de son fils de 6 ans et, au milieu, une femme, restée loin du procès ? Une question difficile pour les jurés de la cour d’assises de la Haute-Garonne, trois femmes et trois hommes, qui devaient décider de l’avenir de Yohan, 31 ans.
Ce gros travailleur bossait la journée chez Airbus où il a commencé à 17 ans, et la nuit dans une discothèque. C’est là qu’il a rencontré Noémie. “On s’est croisés plusieurs fois et, lors du confinement lié au Covid, elle est venue s’installer chez moi”, raconte l’accusé. Une histoire d’amour qui va basculer en octobre 2022. “J’ai découvert qu’elle me trompait…”
Elle invente violences conjugales et viol…
Yohan a alors décidé d’aller régler ses comptes, dans le fast-food où travaillaient sa compagne et l’amant. Seulement les mots font souvent plus mal que les coups. Et l’amant l’a accusé d’être violent avec la jeune femme. Incompréhension de l’accusé qui a alors réclamé des explications à sa compagne. Elle a alors affirmé que l’amant la violait, qu’elle pleurait quand il la forçait à faire l’amour.
“L’origine du mal, une totale manipulation”, résume Me Alexandre Parra-Brugière. Fou de rage, l’accusé est retourné au fast-food, à Colomiers. Il a retrouvé l’amant dans une voiture et sans lui poser une question, lui a porté trois coups de couteau. “Devant son fils, cet homme a failli mourir”, indique Me Samuel Fourlin, son avocat.
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À l’audience, la victime est restée mesurée, sans doute consciente que, comme l’accusé, la principale responsable de cette affaire était absente. La jeune femme est partie aux États-Unis. Elle a prévenu la justice “qu’elle ne pouvait pas revenir”. Son absence a forcément pesé. L’avocat général Martial Renaud a pourtant réclamé à la cour 12 années de réclusion criminelle pour tentative de meurtre à l’encontre de l’accusé.
Une peine contre laquelle Me Parra-Brugière s’est battu, contestant l’intention homicide, et dénonçant le poids de la manipulation de la jeune femme, la grande absente. “Celle qui ment à tout le monde, à son compagnon et à son amant”, dénonce l’avocat.
La cour a acquitté Yohan pour la tentative de meurtre mais l’a reconnu coupable de violences volontaires avec arme. Il est condamné à 7 ans de prison avec mandat de dépôt. Il a retrouvé la prison tard jeudi. “Il a déjà effectué trois ans de détention préventive. Il sera vite conditionnable”, explique son défenseur. L’accusé ne fera pas appel.