La rencontre est au cœur d’un grand nombre de critiques, notamment côté gallois, dont la sélection nationale est en crise de résultats depuis de nombreux mois.
La chasse à l’argent contre l’intégrité sportive ? Le rideau de la saison internationale 2024 de rugby devrait être tiré, et pourtant. Un dernier acte se jouera à Cardiff le 29 novembre entre le Pays de Galles (11e) et l’Afrique du Sud (1ère), un match qui, selon de nombreux experts, “n’a pas de sens”.
Cette rencontre, organisée en dehors de la fenêtre internationale de libération des joueurs, a transformé un choc entre deux nations majeures en un dilemme éthique et sportif.
Quel est le problème : les clubs ne sont pas tenus de libérer leurs joueurs pour un match hors-fenêtre. Conséquence, le sélectionneur gallois, Steve Tandy, devra composer sans treize cadres évoluant à l’étranger (dont les stars Tomos Williams et Louis Rees-Zammit).
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Face à l’équipe double championne du monde en titre, déjà en pleine saison interminable (ce sera le 15e match des Springboks), le pays de Galles alignera une équipe expérimentale composée majoritairement de joueurs comptant moins de dix sélections.
Un match “ridicule” qui “n’est pas fait pour être joué”
La colère gronde chez les anciens joueurs et les analystes. Jim Hamilton, ancien deuxième ligne écossais, a jugé la situation “ridicule” sur les réseaux sociaux, comme relevé par le média spécialisé RugbyPass.
Le journaliste britannique Andrew Baldock a pointé directement les responsables : “La WRU (Welsh Rugby Union) court après l’argent pour un match cauchemardesque, potentiellement, face à l’Afrique du Sud, avec une dizaine d’absents dans un effectif déjà en reconstruction sous un nouveau staff. La programmation du calendrier national est un scandale.”
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L’ancien demi de mêlée gallois, Richie Rees, a lui aussi tiré la sonnette d’alarme sur la BBC : “Il faut vraiment évaluer les avantages et les inconvénients. Pour moi, cette rencontre face à l’Afrique du Sud n’a pas de sens. Il manque trop de joueurs face à la meilleure équipe au monde.”
Le coût psychologique contre la rentrée d’argent
La justification de cette rencontre est purement financière. La WRU compte sur une affluence record au Millennium Stadium pour renflouer ses caisses, un argument économique qui fait passer au second plan les impératifs sportifs.
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Cependant, le coût à long terme pourrait être lourd. Déjà en difficulté et en pleine reconstruction, le XV du Poireau risque une “fessée des Boks” qui pourrait être dévastatrice pour le moral des jeunes remplaçants.
Malgré le courage affiché par le sélectionneur gallois, qui se dit “impatient pour ce dernier match” afin de “capitaliser sur notre prestation”, les critiques craignent qu’au lieu d’un tremplin, ce match ne devienne un traumatisme.