Maxime Mathy, l’un des plus anciens du vestiaire de l’US Montauban, va connaître son quatrième match de la saison de Top 14 lors de la réception du stade Toulousain, samedi 22 novembre 2025 (16h35). Il confie son excitation avant de défier le triple champion de France en titre.
Vous avez tout connu avec l’USM. Jouer face au Stade Toulousain, c’est le rêve de votre vie ?
Le rêve, c’était déjà de jouer en Top 14. On a réussi, maintenant on va jouer contre ce qui se fait de mieux en France et en Europe. Ça va être un match génial à jouer ! Il faut s’envoyer à 200 % et profiter du moment, mais sans les regarder non plus. Il faut vraiment qu’on soit focus sur nous pour faire en sorte que ça se passe bien. Il y a des ingrédients à mettre en place et après on fera les comptes à la fin.
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Le Stade Toulousain possède la meilleure attaque, la plus grosse possession, le plus grand nombre de passes au contact, la deuxième meilleure occupation… Quand on voit toutes ces stats-là, qu’est-ce qu’on se dit ?
Je me dis qu’il y a un an, je devais peut-être arrêter le rugby et que là, je vais être confronté à tous les meilleurs joueurs du Top 14 donc moi je suis super excité ! J’ai hâte d’y être pour mon premier match de la saison à Sapiac…

Quel est l’état d’esprit à l’approche du match ?
On sent qu’il y a un petit peu plus d’excitation. Il y a quelques ballons tombés parce qu’on veut trop bien faire les choses au lieu de faire un ou deux temps de jeu supplémentaires. Il faut que les leaders de jeu arrivent à le poser et se servir de l’expérience qu’on a pour aider ceux qui en ont besoin, que chacun fasse son rôle à 200 %. Il va falloir gérer l’attente, ne surtout pas jouer le match. On joue le samedi donc la semaine est un jour plus longue qu’en Pro D2… On vit une saison un peu galère parce que mais on s’y attendait mais si t’as pas envie de jouer un match de rugby comme ça, tu prends tes affaires et tu pars…
Est-ce que vous craignez peut-être un excès un peu d’émotion dans ce match ou pas ? Au niveau des joueurs ?
Il va vite falloir passer au-dessus de ça. Je pense qu’on a des mecs qui ont quand même une certaine expérience, même si ce n’est pas en Top 14, on a eu la chance de jouer des gros matchs. Il faut qu’on se serve de ça et justement pas le jouer jeudi ou vendredi le match. Il faut vraiment qu’on soit focus. C’est samedi à 16h35 et pas avant. Donc c’est vraiment là où il va falloir être fort mentalement.
Un début de bloc comme ça, sans les internationaux, c’est un bon moment pour les affronter ?
Je ne suis pas sûr qu’il y ait un bon moment pour affronter le Stade Toulousain… Tous les joueurs pourraient être internationaux. Ça reste une équipe qui joue très bien au rugby. Il faut vraiment qu’on fasse un gros match pour nous et faire plaisir à notre public aussi.

Le combat sera énorme partout…
Il faudra gagner les duels devant, avoir une bonne conquête, une bonne défense, être discipliné, comme chaque week-end. Sur les ballons de turnover, ils sont très très bons. Donc oui, ce sont des ingrédients qu’il faut mettre à tous les matchs de rugby, mais encore plus sur celui-là, parce que sinon, ça peut être très compliqué.
Au centre, vous allez avoir du travail, notamment en défense.
Ça pique et ça plaque fort tous les week-ends. Toulouse aime bien faire un point de fixation au milieu du terrain avant de pouvoir lancer son jeu avec différentes cellules. On le sait, il faudra répondre présent.
Vous attaquez un bloc de 11 matchs consécutifs. Comment l’appréhendez-vous ?
Oui, c’est vrai qu’on n’a pas l’habitude de vivre ça. En Pro D2, on faisait des blocs de 4 ou 5 matchs. Mais ça a été bien géré par le staff, les prépas physiques et on a eu quand même une dizaine de jours de récupération qui a fait du bien. On s’est entraîné avec deux bonnes séances qui ont piqué physiquement la semaine dernière. On sait que tout le monde va être impliqué sur ce bloc, en plus avec la coupe d’Europe, jusqu’à fin janvier.
Que ce match se joue à Sapiac, c’est un avantage pour vous ?
C’est ma onzième année ici et je prends toujours autant de plaisir à chaque fois que je foule la pelouse. On a des supporters qui sont incroyables. Il faut aussi que l’on joue pour eux. Parce que même si nous, on vit une saison galère, ils sont tout le temps là pour nous soutenir, nous encourager, d’avoir toujours un mot bienveillant, même quand ça ne va pas. Je ne vais pas dire qu’ils s’en fichent du résultat parce que ce n’est pas vrai mais ils demandent qu’on mouille le maillot. C’est la moindre des choses qu’on peut faire.
Comment vivez-vous votre rôle dans le collectif cette saison ?
Je suis à disposition du coach. S’il me dit que je joue, je joue, si je ne joue pas, je ne vais pas faire d’embrouille. J’ai discuté avec le staff en début de saison, je sais quel est mon rôle dans l’équipe. Et là, j’ai la chance de mon premier match à Sapiac, je vais contre le stade Toulousain, donc il n’y a plus qu’à maintenant.
Toi qui approches les 200 matchs de championnat avec Montauban, sur l’affiche de fin de carrière, avoir battu le Stade Toulousain, ce serait quand même le plus beau des cadeaux…
On en reparlera samedi soir !

