November 16, 2025

"On va au-devant d’accidents" : la fermeture d’un pont en travaux empêche une commune d’être desservie

l’essentiel
La fermeture du pont de Castelfranc plonge la commune d’Albas dans l’inquiétude. Les cars liO ne pourront plus desservir le village pendant deux ans. Une solution d’arrêt à plusieurs kilomètres du bourg est envisagée, mais trop dangereuse pour les habitants.

“On va au-devant d’accidents”, soupire Jean-Pierre Allaux, maire de la petite commune d’Albas. Depuis quelque temps, l’inquiétude monte dans ce village. En cause : les travaux du pont Castelfranc qui empêcheraient les cars liO (de la Région) de passer à Albas. Et ce, pendant plus de deux ans. “Ce serait 15 jours, ce serait supportable, mais là non”, regrette l’édile.

En raison de la fermeture de ce pont, le trajet des cars est donc dévié. “On pensait qu’il passerait par le pont de Juillac mais il va y avoir un gabarit le limitant à 16 tonnes, donc il ne peut plus passer. À supposer qu’il passe par le pont de Pescadoires, il doit passer sur la D8 au niveau de Bélaye. Qui est trop étroite pour qu’un car croise”, énumère l’édile. Cependant, la Région propose de maintenir les passages de 6h38 et 6h58, à condition que la circulation soit moindre. Le reste du temps, rien. Des solutions qui ne plaisent pas aux habitants d’Albas. Habituellement, il y a seize dessertes dans la journée. “Il y a une vingtaine de lycéens qui l’empruntent, sans compter les gens qui travaillent sur Cahors et les personnes âgées voulant faire des courses”, pointe le maire. Et pour eux, impensable de se retrouver sans moyen de transport.

“On ne peut pas rayer une commune de la carte”

“On m’a proposé un arrêt à la limite entre Albas et Luzech, soit à plus de 3 kilomètres du bourg”, regrette Jean-Pierre Allaux. Car cette solution, non plus, ne ravit pas les habitants d’Albas. Cela a été présenté lors d’une réunion publique le 6 novembre, et selon l’édile, la colère s’est fait sentir. “C’est une route très dangereuse, très accidentogène. Les enfants ne peuvent pas y aller à vélo ! Les parents sont très inquiets, tout le monde m’en parle. Certains ont évoqué l’idée de covoiturer mais ce n’est pas facile. Notre commune est très éclatée, et les familles parfois largement éloignées”, soupire-t-il.

Le maire d’Albas, Jean-Pierre Allaux.
Le maire d’Albas, Jean-Pierre Allaux.
DDM Maëlle Ternisien

Alors, le conseil municipal a réfléchi. Et une idée a mûri. “Il serait possible, avec quelques aménagements, de faire un arrêt près du cimetière de Cayrac. C’est à 800 mètres du bourg”, pose l’élu. Dans ce cas, qui va payer ces petits travaux ? “La commune n’a pas à y mettre un centime”, soutient Jean-Pierre Allaux. Mais, ce que ce dernier regrette surtout : “On a l’impression que rien n’a été anticipé. La fermeture du pont est annoncée pour la fin du mois, il y a urgence à trouver une solution. Il s’agit de continuité de service public, on ne peut pas rayer une commune de la carte”.

De leurs côtés, le Département et la Région assurent que différents échanges et réunions ont été organisés à ce propos. Mi-octobre, les service régionaux ont proposé une première solution au maire. “Cette solution trop contraignante techniquement et n’offrant pas toutes les garanties de sécurité n’a pu, finalement, aboutir et il est apparu nécessaire d’explorer d’autres pistes”, expliquent-ils dans un communiqué. Enfin, Vincent Labarthe, vice-président de la Région et Frédéric Gineste, vice-président du Département se rendront à Albas lundi 17 novembre pour une réunion de travail avec les services de la mairie et le maire pour explorer d’éventuelles alternatives ou acter les pistes proposées.

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