La 14e édition de la Semaine de l’Industrie, qui dure un mois, bat déjà son plein. Au programme, pas moins de 190 événements, visites, ateliers et conférences, ce qui prouve que le secteur est vraiment moteur pour le développement.
Alors que le discours ambiant veut que l’industrie française soit en berne, plombée par la concurrence chinoise notamment, il semblerait que le potentiel soit encore là. Pour sa 14e édition, la Semaine de l’Industrie le prouve dans les Hautes-Pyrénées. “C’est un événement qui prend chaque année plus d’ampleur”, a souligné Marc Mesplarau, président de l’UIMM Adour-Occitanie-Pyrénées devant un parterre de partenaires, “cette année la mobilisation est exemplaire, nous avons au programme 190 événements, et nous n’attendons pas moins de 1 600 visiteurs, dont une majorité de scolaires.” Parce que l’objectif, c’est de recruter, d’attirer de nouveaux talents. Des jeunes, bien sûr, mais pas seulement. “Nos événements sont ouverts à tous, même si la grande majorité est constituée de collégiens, lycéens ou étudiants. Nous avons besoin de toutes les générations, le savoir-faire des anciens, la fraîcheur des jeunes et l’apport des femmes. C’est pourquoi nous avons lancé l’opération Potentiel Industri’Elles.”
Le défi : changer d’image
Le problème, c’est que pour beaucoup de jeunes, le monde de l’industrie n’est pas “moderne”. Les acteurs de l’emploi (France Travail, Mission Locale) l’avouent. “Mais ce genre d’événement est propre à faire changer les mentalités. D’ailleurs, on sent un intérêt croissant pour les métiers de l’industrie.” Et c’est grâce à l’engagement constant des acteurs du secteur. “Près de 200 événements, dont une grande majorité de visites d’entreprises, c’est une richesse incroyable”, a poursuivi Marc Mesplarau, “notre volonté, c’est d’incarner nos métiers, de les montrer au plus près, de provoquer des rencontres, de porter des témoignages concrets.” Et d’y accoler les formations nécessaires. Sur ce plan, ça fonctionne aussi, le partenariat avec l’Éducation Nationale ne date pas d’hier, ni avec les divers organismes de formation, (Pôle Formation Adour, lycée Jean-Dupuy, l’UIMM Occitanie, l’UTTOP, le Greta…) pour former les jeunes, améliorer leurs compétences tout au long de leur carrière. “C’est une véritable collaboration un collectif sans faille entre les organisations patronales (Medef, CPME, les entreprises, les acteurs de la formation, les collectivités, comme la Région, le Département, la CA-TLP, les communautés de communes de Lannemezan et de la Haute-Bigorre…), et bien sûr l’État, puisque c’est une manifestation nationale.
“La fierté de fabriquer l’avenir”
Mais le plus frappant, et c’est ce qui fait la force de “notre” industrie locale, c’est cette union. “Nous sommes fiers de ce que nous faisons et nous voulons le partager, fabriquer l’avenir de notre territoire. C’est un travail de fond, avec tous les partenaires, les industriels, les institutionnels, les organismes de formation. C’est vraiment une fierté.” Pour sa part, Jean-Michel Ségneré a insisté sur le fait que “les Hautes Pyrénées sont le 3e département de France en termes d’événements lors de ce mois de l’Industrie, nous dépassons largement le cadre de la semaine.” Et c’est surtout un vecteur de développement, comme l’a joliment dit François-Xavier Brunet, président de la CCI : “Il ne peut pas y avoir de prospérité sans entreprises, et pas de développement sans industrie.” Tout est dit. Et pour découvrir l’ensemble du (copieux) programme, il suffit d’aller voir sur le site www.semaine-industrie.gouv.fr. ça, c’est le plus facile. Après, faire son choix, c’est autre chose tant il y a d’événements !

