BYD, constructeur chinois numéro un mondial de véhicules électriques, dévoile sa berline Seal au Mondial de l’Automobile de Paris 2022. MICHEL EULER/AP/SIPA
Pour aller plus loin
La Chine a déjà fait deux victimes de poids dans l’industrie automobile française : les PDG des deux groupes emblématiques, Renault et Stellantis, ont quitté leur poste ces derniers mois, pour des raisons apparemment différentes, mais en fait assez semblables. Le premier, Luca de Meo, avait mis d’équerre le groupe Renault pour la grande révolution du zéro carbone, en suivant à la lettre les obligations fixées par la Commission européenne. Bruxelles a publié en 2021 le plan « Fit for 55 », qui fixe une échéance majeure : en 2035, les automobiles produites et vendues en Europe ne pourront plus émettre de CO2. D’ici là, les constructeurs sont incités à écouler de plus en plus de modèles électriques, sous peine de lourdes amendes. Luca de Meo a donc retaillé entièrement Renault, séparant, d’un côté, les « vieilles » activités polluantes, qui ne vendront leurs modèles qu’en dehors de l’Europe et, de l’autre, l’avenir purement électrique, pour le marché européen (et ceux qui se convertiront ailleurs). Et puis, au milieu du gué de cette réorganisation compliquée, il a décidé l’été dernier de changer de métier, de passer dans l’industrie du luxe, lui qui avait consacré toute sa vie à la voiture. Est-ce parce qu’il s’ennuyait, comme il l’a dit, ou parce que le nouveau défi lui a semblé trop compliqué ?
La Chine prend la main en 2011
Son départ surprise suivait un autre départ encore plus surprenant : celui de Carlos Tavares, l’homme qui avait redressé Peugeot et Citroën, avant de les fusionner avec Fiat et Chrysler pour créer le géant mondial Stellantis. Tavares, lui aussi, avait mis d’équerre ses …
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