La Région Occitanie entend encourager le dispositif « train liO » à 1 €, en partenariat avec la SNCF et le monde sportif amateur, avec le rugby pour figure de proue. Avec à la clé de belles économies pour les clubs.
C’est un service unique en France, lancé officiellement en Occitanie depuis deux ans, mais à qui ses principaux artisans, la Région et la SNCF, ont décidé d’apporter un vrai coup de fouet. Au départ destiné aux groupes scolaires, le train à 1 euro concerne aujourd’hui environ 5000 sportifs amateurs, toutes disciplines confondues. Avec pour locomotive symbolique les rugbymen. Ce dimanche 9 novembre au matin, les joueurs du Balma Olympique Rugby-Club (BORC) embarqueront dans le train express régional « liO » sur le quai de la gare Matabiau de Toulouse, pour rejoindre une trentaine de minutes plus tard Gimont la Gersoise, où ils sont attendus pour disputer leur match de championnat en Fédérale 2.
« La question des mobilités reste un élément incontournable de nos clubs sportifs. Depuis trois ans, l’utilisation du dispositif par les clubs a été multipliée par 4 », indique Kamel Chibli, vice-président de la Région délégué à la Jeunesse et au Sport.
Facture divisée par 8 !
Alors que les dépenses de déplacement pèsent lourdement sur le budget des clubs amateurs et que le rapport « Décarbonons le Sport », publié en février 2025 par « The Shift Project », alerte sur l’empreinte carbone du rugby amateur, supérieure à celle du rugby professionnel, et dont les déplacements constituent le premier poste d’émissions de gaz à effet de serre (42 %), la Région Occitanie apporte aux clubs des solutions concrètes et montre l’exemple au niveau national. Ceci en partenariat avec la SNCF, Gaël Barbier, directeur régional de SNCF Voyageurs, évoquant « l’histoire partagée entre le rugby et la SNCF » et rappelant au passage les 2 millions de personnes transportées en train à l’occasion de la coupe du Monde 2023.
Le rugby est bien le sport numéro 1 au cœur de l’opération train à 1 € pour les sportifs. Et Joël Castany, le président de la Ligue Occitanie de rugby, ne peut que s’en satisfaire : « Le premier problème des clubs, c’est le transport, et particulièrement le coût des déplacements. Aujourd’hui, l’économie globale du monde amateur est en danger. » Les témoignages des premiers concernés sont aussi éloquents.
La région PACA intéressée
« Pouvoir bénéficier du train à 1 €, c’est un projet que l’on a monté avec notre conseil d’administration et nos licenciés, dans une vraie démarche RSO (1) », soulignent Elodie Kolbert et Hugo Magieu, les deux jeunes co-présidents du BORC. Ils évoquent une facture déplacement divisée par 8.
Pour ce dispositif vers lequel lorgne déjà la région Provence-Alpes-Cote d’Azur (PACA), il reste encore à transformer l’essai, et que les détails pratiques – qui ne manquent point- s’harmonisent entre eux : un trafic et des horaires SNCF fiables, des clubs qui jouent la réciprocité (celui qui reçoit offre le repas), une intendance et un secrétariat sportifs à la hauteur. Un défi qui vaut assurément le coup d’être relevé.
(1) Responsabilité sociétale des organisations.