Battus à domicile par Niort (15-20), les Tarbais ont touché le fond, vendredi soir à Trélut. Une défaite qui laisse le Stado bon dernier du classement de Nationale. La crise est là.
La mission reconquête du Stado a tourné au drame vendredi soir. Alors que les Tarbais avaient le couteau entre les dents avant cette rencontre, dire qu’ils n’ont pas attaqué le match pied au plancher est un doux euphémisme. Car la première mêlée va accoucher d’une pénalité pour les visiteurs. En face des perches, Sabbia va saisir l’opportunité de mettre les siens devant (0-3, 3e). Et si Botica va égaliser quelques minutes plus tard (9e), la première demi-heure va se résumer à une très (trop) longue phase d’observation. De chandelles en coups de pied d’occupation et de mêlées en touches, aucune des deux équipes ne va chercher à prendre le jeu à son compte.
Pas très étonnant pour une équipe de Niort qui n’avait pas intérêt à emballer le jeu, pas très étonnant non plus pour une équipe de Tarbes en panne de confiance et en obligation de résultat. Un cocktail qui va profiter aux Niortais grâce à l’indiscipline de Tarbes. Sur une pénaltouche à 10 m, les visiteurs vont mettre la marche avant sur un maul et permettre à Feltrin d’inscrire le premier essai de la rencontre (3-13, 34e).
Un premier essai en guise d’électrochoc pour des Tarbais qui vont réagir dans la foulée. Derrière une touche sur les 40 m, Van de Ven, plein centre, trouve à hauteur Cellier qui perce la défense niortaise. Le Tarbais est repris dans les 22 m, mais le ballon ressort et, après une charge des avants, Soufflet relève le ballon du ruck et marque en force (8-13, 38e). Une maigre consolation pour des Tarbais qui rentrent aux vestiaires menés au score, sur leur terrain, par le promu, sous les premiers signes de mécontentement des spectateurs.
Un public mécontent d’une équipe apathique
De l’autre côté, les Niortais avaient presque fait le plus dur en tournant devant à la mi-temps, car, en ayant fait le choix de mettre des joueurs d’expérience sur le banc, le staff de Niort avait anticipé une possible fin de match sous le prisme de l’occupation. Et si cette situation finira par arriver, elle arrivera surtout après une rébellion tarbaise dès le début de la deuxième mi-temps. Confiants, Florian Lamothe et ses coéquipiers vont profiter de l’indiscipline pour multiplier les pénaltouches dans le camp de Niort à défaut de prendre les points. Stratégie payante puisque, malgré une touche approximative à quelques mètres de la ligne, les avants tarbais vont faire le travail pour propulser Ximun Bessonart derrière la ligne et le Stado devant au score (15-13, 46e).
Le momentum avait changé de camp, mais, en plein doute depuis plusieurs semaines, les hommes de Stéphane Ducos ne vont pas profiter de ce temps fort pour enfoncer la tête des Niortais sous l’eau. Au contraire, pénalisé sur une mêlée, Tarbes va offrir une pénaltouche intéressante à Niort sur ses 22 m. Une occasion dont vont profiter les Deux-Sévriens. De la même manière qu’en première période, Niort va enclencher un maul destructeur d’une vingtaine de mètres pour obliger l’arbitre à accorder un essai de pénalité et à sanctionner Tarbes de son habituel carton jaune (15-20, 56e).
Voilà venu donc le temps des 25 dernières minutes et de la phase d’occupation dans laquelle Anthony Fuertes va rayonner et se rappeler au bon souvenir de Tarbes. Une période durant laquelle Botica va, lui, sous les sifflets de Trélut mécontent de ne pas le voir relancer, montrer ses limites.
Qu’importe, Tarbes tient là, après Massy, l’un de ses pires matchs de la saison. Dans cette soirée d’Halloween, le rêve d’une victoire a viré au cauchemar. Car aujourd’hui, difficile d’imaginer ce qui pourrait empêcher la chute d’un Stado en plein balbutiement.

