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Le Nouvel Obs avec AFP
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahy le 22 octobre 2025. NATHAN HOWARD / AFP
Le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou a affirmé ce dimanche 26 octobre son droit de veto sur les membres de la force internationale qui devrait sécuriser l’après-guerre dans la bande de Gaza, que son allié américain tente de mettre en place.
En vertu du plan du président Donald Trump, sur lequel est basé l’accord de cessez-le-feu, une force internationale de stabilisation, formée principalement de troupes de pays arabes et musulmans, doit se déployer à Gaza à mesure que l’armée israélienne s’en retirera.
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« Nous avons […] clairement indiqué au sujet des forces internationales qu’Israël déciderait quelles forces sont inacceptables pour nous », a déclaré Benjamin Nétanyahou. Il est opposé déploiement de forces de Turquie, pays qui entretient des liens étroits avec le mouvement palestinien Hamas. « Nous sommes un Etat indépendant », a-t-il martelé devant ses ministres. « Notre politique de sécurité est entre nos mains. »
Vendredi, le secrétaire d’Etat Marco Rubio a dit au sujet de cette force qu’il faudrait « que ce soient des personnes ou des pays avec lesquels Israël se sente à l’aise », après qu’une source du ministère turc de la Défense avait fait état de discussions sur une participation turque.
Libération d’otages, retrait israélien et aide humanitaire
La première phase de l’accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 10 octobre, prévoit, outre le cessez-le-feu, la libération de tous les otages, vivants et morts, des retraits israéliens dans Gaza et l’afflux d’aides humanitaires à Gaza.
Le Hamas a libéré au 13 octobre l’ensemble des 20 otages vivants. Il devait aussi rendre à cette date les 28 corps des captifs qu’il retient, mais il n’en a restitué que 15 jusque-là, arguant de difficultés pour trouver les dépouilles dans le territoire ravagé par l’offensive israélienne de représailles. Israël, qui contrôle tous les accès du territoire palestinien, a permis à un convoi égyptien d’y entrer pour aider à retrouver les dépouilles d’otages toujours aux mains du Hamas.
Les phases ultérieures du plan Trump prévoient, outre le déploiement d’une force internationale, des nouveaux retraits israéliens dans Gaza, le désarmement du Hamas, ainsi que la reconstruction du territoire notamment.
Malgré l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, les habitants du territoire palestinien assiégé par Israël continuent de vivre dans des conditions très dures.
L’attaque du 7 octobre a entraîné côté israélien la mort de 1 221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles. L’offensive israélienne menée en représailles a fait 68 519 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.

