Après deux années d’exploitation, le succès de la liaison Toulouse – Montréal ne se dément pas. Le 100 000e passager au départ de l’aéroport toulousain a décollé ce jeudi 16 octobre. À partir de mai prochain, la compagnie nationale canadienne opérera, a minima, cinq vols par semaine contre quatre aujourd’hui.
Air Canada n’a jamais “lâché la patate” comme disent les Québécois. Après avoir renoncé à ouvrir une liaison Toulouse-Montréal en 2020 à cause du Covid, la compagnie à la feuille d’érable a finalement lancé cette ligne trois ans plus tard. Et elle ne le regrette pas…
Newsletter Aéronautique
Votre RDV hebdomadaire pour découvrir des informations
exclusives sur le secteur de l’aéronautique : interviews, analyses approfondies, enquêtes…
Depuis le 2 juin 2023, ses vols affichent en effet un taux de remplissage moyen de 85 % et le 100 000e passager au départ de Toulouse-Blagnac a embarqué ce jeudi 16 octobre. L’heureux élu s’appelle Théo, il a 24 ans. Originaire de la région Occitanie, l’étudiant, qui part étudier l’anglais pendant un an à Toronto, a appris la nouvelle au réveil ce matin. Pour l’occasion, la compagnie a décidé de lui offrir un vol aller-retour entre la Ville rose et la plus grande ville du Québec. “C’est une très bonne surprise car je vais pouvoir rentrer à Toulouse et passer les fêtes de Noël en famille ce qui n’était pas prévu”, se réjouit-il.

Cinq vols par semaine avec l’A321XLR
Au lancement de cette ligne à l’année, Air Canada utilisait un Airbus A330. Désormais, les vols entre Toulouse et Montréal sont effectués à bord d’un Boeing 787 de 250 places mais plus pour très longtemps. À partir de mai prochain, l’A321XLR prendra le relais.
À lire aussi :
Toulouse – Montréal en Airbus A321XLR ce sera bientôt possible
Le monocouloir à très long rayon d’action pourra transporter 182 passagers, dont quatorze en classe Affaires. Avec une capacité réduite de près de 30 %, la compagnie a donc décidé de renforcer ses fréquences. De quatre vols hebdomadaires aujourd’hui, elle proposera au mois de mai des liaisons quotidiennes puis, à partir du mois de juin, cinq vols par semaine.

Après plus de deux années d’exploitation, le type de clientèle entre Toulouse et Montréal a été bien identifié. Elle est composée à 35 % de passagers voyageant pour du loisir et à 65 % pour affaires car les deux villes ont un point commun. “Ce sont deux pôles aéronautiques qui ont vocation à être liés ensemble”, indique Christophe Hennebelle, le vice-président d’Air Canada. “Il y a ici, à Toulouse, 55 000 travailleurs dans l’aéronautique et 45 000 au Québec avec notamment la chaîne d’assemblage de l’Airbus A220. C’est donc une ligne qui fonctionne bien.”
Une ligne directe vers les États-Unis ?
Si la compagnie nationale canadienne dit “réfléchir” à d’autres villes de son territoire qu’elle pourrait desservir depuis Toulouse, aucune décision n’a pour l’instant été prise. Mais l’aéroport de Toulouse-Blagnac (ATB) ne ménage pas ses efforts pour développer de nouvelles lignes internationales, notamment transatlantiques.
À lire aussi :
Toulouse-Blagnac devient l’un des aéroports français les plus engagés dans la réduction de ses émissions de CO2
Ce 16 octobre, Bruno Balerdi, le directeur commercial d’ATB, et Emily James, sa chargée d’affaires compagnies aériennes, sont d’ailleurs partis pour une opération séduction aux États-Unis. Des discussions avec le transporteur American Airlines à Dallas, et la compagnie Delta à Atlanta sont au menu de ce voyage d’affaires d’une semaine. Objectif : les convaincre d’ouvrir une ligne directe au départ de la Ville rose à l’horizon 2028. “On a réussi à draguer Air Canada, alors pourquoi pas d’autres compagnies ?”, s’interroge Bruno Balerdi. Et pour maximiser leurs chances d’un succès, ils rencontreront United et la low-cost américaine JetBlue l’an prochain.