Le groupe Nestlé a annoncé, ce jeudi 16 octobre, la suppression de 16 000 emplois dans le monde dans les deux prochaines années. Les postes de bureau sont les principaux touchés. Le groupe agroalimentaire veut économiser 3 milliards de francs suisses.
Nestlé dégraisse. Le géant de l’agroalimentaire a annoncé, ce jeudi matin, la suppression de 16 000 postes dans le monde dans les deux prochaines années. “Le monde évolue et Nestlé doit s’adapter plus rapidement”, explique dans un communiqué Philipp Navratil, le nouveau patron de Nestlé depuis début septembre.
La situation exige de “prendre des décisions difficiles, mais nécessaires, pour réduire les effectifs”, poursuit le dirigeant à l’occasion de la publication du chiffre d’affaires sur neuf mois, en repli de 1,9 % à 65,9 milliards de francs suisses (71 milliards d’euros).
Ce programme de réduction des effectifs comprend notamment la suppression de 12 000 postes de bureau dans diverses fonctions et parties du monde, “permettant de réaliser 1 milliard de francs d’économies annuelles d’ici fin 2027”, soit le double du montant prévu jusqu’à présent, détaille le communiqué du groupe suisse. S’y ajouteront 4000 postes dans le cadre d’initiatives déjà en cours visant à accroître la productivité dans la production et la chaîne d’approvisionnement, ajoute le communiqué.
Nestlé visait 2,5 milliards de francs suisses d’économies, l’objectif est maintenant de 3 milliards. Les analystes financiers espèrent que Philipp Navratil – ex-patron de Nespresso – parviendra à ramener la stabilité au sein du groupe qui a vu sa croissance s’étioler depuis la vague d’inflation de 2022 et a été secoué par un scandale autour de ses eaux en bouteille.
Nestlé détient 2000 marques, dont les cafés solubles Nescafé, bouillons Maggi, les barres chocolatées KitKat et Crunch, des yaourts et crèmes glacées ou encore de nombreuses boissons comme Vittel, Contrex, Perrier, San Pellegrino ou Nestea.