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Alors que Donald Trump a déclaré la fin de la guerre à Gaza avant de se rendre à Jérusalem, ce lundi 13 octobre, à quelques encablures de là, des centaines de milliers de Palestiniens ont commencé, à revenir dans la ville de Gaza. Avec l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu, ils se dirigent vers cette ville devenue fantomatique avec l’espoir de retrouver leur maison.
Revenu avec sa famille, Zuher Qazaat était porté par cet espoir. Le retour a d’abord été un choc profond : « Je suis arrivé ici et je ne reconnaissais pas les lieux », explique-t-il. « J’ai demandé aux gens : “Où sommes-nous ?” Ils m’ont dit : “Vous êtes dans la rue al-Dahdouh”. Ce n’est plus la rue al-Dahdouh… J’ai regardé à droite et à gauche, et je ne reconnaissais rien. J’ai eu beaucoup de mal à retrouver ma maison. »
Et de sa maison, il ne reste qu’un tas de ruines, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article. Tout autour, ce ne sont que débris et poussière. Pour abriter ses proches, il a installé une tente à quelques pas de là.
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Pour Iman, son épouse, le choc s’est rapidement transformé en désarroi : « Quand nous avons appris qu’il y avait une trêve, nous étions impatients de voir notre maison. Nous l’avons trouvée réduite en décombres. Il n’y a absolument plus aucune vie. Quand j’ai vu la maison, je me suis effondrée et j’ai fondu en larmes. Je ne savais pas quoi dire. La situation est extrêmement difficile, au-delà des mots. Même les animaux ne peuvent pas supporter de telles conditions. Il n’y a ni eau, ni nourriture, ni boisson, ni travail. Même la tente que nous avons est endommagée. »
Plus de 92 % des habitations détruites
Mi-septembre, l’armée israélienne avait lancé une offensive terrestre majeure pour s’emparer de Gaza-ville, présentée par Israël comme un des derniers bastions du mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.
Au printemps, l’ONU estimait déjà qu’environ 92 % des bâtiments résidentiels de la bande de Gaza avaient été endommagés ou détruits depuis le début de la guerre, déclenchée par l’attaque sans précédent en Israël du Hamas le 7 octobre 2023.
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La défense civile de Gaza, organisation de premiers secours opérant sous l’autorité du Hamas, a indiqué que dès samedi, plus de 500 000 personnes étaient revenues dans le nord du territoire palestinien.
Avant le cessez-le-feu, le bureau des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha) décrivait une situation « catastrophique » dans le nord de la bande de Gaza « où la famine a été déclarée il y a deux mois », une région « pratiquement coupée de l’aide alimentaire » depuis près d’un mois.