Pour les étudiants albigeois, trouver un emploi à temps partiel relève souvent du parcours du combattant. Le forum du Job étudiant, à la fac Champollion, a permis d’identifier les secteurs actifs et d’offrir des opportunités à certains. Un évènement qui reste insuffisant face à l’importante demande.
L’INU Champollion accueillait la deuxième édition du forum du Job étudiant de l’Albigeois. Huit employeurs étaient présents, proposant une cinquantaine d’offres d’emploi adaptées au rythme universitaire.
“C’est déjà comme un mini-entretien d’embauche, ça fait gagner des points”, confie Gabrielle, étudiante en deuxième année de psychologie. Elle-même avait trouvé un emploi l’an dernier grâce au forum. Le contact direct avec les recruteurs séduit : “C’est beaucoup plus efficace que de déposer son CV en ligne”, précise un autre étudiant.
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Plus de 400 étudiants ont franchi les portes de ce forum, CV en main. Les organisateurs de l’évènement, le service d’orientation de l’université, le CROUS et la Communauté d’agglomération de l’Albigeois ont bien saisi la nécessité de ce forum. Cela se confirme avec cet afflux massif d’étudiants. Pour autant, le déséquilibre entre l’offre et la demande saute aux yeux.
Les secteurs qui recrutent
À Albi, certains domaines se détachent pour les jobs étudiants. Le périscolaire est vivier d’emplois : aide aux devoirs, animation… souvent réservé aux titulaires du BAFA ou aux profils ayant déjà une expérience auprès des enfants. Des missions de nettoyage peuvent être également proposées notamment par la Ville d’Albi, principalement en soirée.
Family Sphere, spécialisé dans la garde d’enfants, affiche une dizaine de postes à pourvoir. “Nous proposons uniquement des temps partiels, avec une adaptation à l’emploi du temps de l’étudiant. Pas question de mettre en péril leurs études”, assure Sébastien Blanche, directeur de l’agence albigeoise.
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Des secteurs comme le commerce ou la restauration cherchent également à renforcer leurs équipes. Guillaume, chargé de recrutement à Décathlon précise : “Il est hors de question pour moi d’embaucher quelqu’un sur ses heures de cours”. Un respect du rythme universitaire qui n’est pas toujours une condition non négociable chez les employeurs.
Trop de candidats pour trop peu d’offres
Malgré ces opportunités, la tension est forte. Avec 50 % d’étudiants boursiers sur le territoire, la question des emplois étudiants est cruciale. “J’ai besoin de ce genre d’emploi pour payer mon loyer, financer mes études en général mais dans une petite ville comme Albi c’est vraiment pas facile de trouver” confie Rawend, étudiante en quatrième année à l’école des mines d’Albi-Carmaux.
“Il y a une vraie volonté de la part des élus et du CROUS de proposer des offres adaptées, qui ne dépassent jamais un certain volume horaire”, rappelle Elsa Miszczak, chargée d’orientation à l’INU Champollion. Pourtant, la demande reste largement supérieure. Certains vont même jusqu’à faire des allers-retours à Toulouse pour trouver quelques heures de travail, signale le Secours Populaire d’Albi. Une réalité qui frappe de nombreux étudiants pour qui décrocher un petit boulot à Albi s’avère être une mission impossible.