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Le Nouvel Obs avec AFP
Un navire de la flottille internationale quitte le port de Barcelone, en Espagne, le 1er septembre 2025. LLUIS GENE / AFP
Les Français doivent arrêter de « saturer » le centre de crise du ministère des Affaires étrangères au sujet de la flottille internationale en route vers Gaza, a exhorté ce dimanche 28 septembre le ministre délégué sortant du Commerce extérieur et des Français de l’étranger, Laurent Saint-Martin.
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« Ce que je condamne, et là c’est au sein du ministère des Affaires étrangères que je l’évoque, c’est souvent une saturation des mails, des appels sur notre propre centre de crise, sur la question de ces flottilles », a affirmé le ministre sortant, interrogé sur France 3.
Ces sollicitations « ne permettent pas justement à nos agents diplomatiques qui font un travail remarquable de faire aujourd’hui leur devoir et leur travail de protection de nos Français », a poursuivi l’ex-ministre.
« Il y avait eu sur la première flottille près de 45 000 mails envoyés », a-t-il dit, en référence à une embarcation en route vers Gaza en juin et dans laquelle avait pris place l’eurodéputée insoumise Rima Hassan, soulignant que « tout était absolument saturé ». « Là, c’est à peu près pareil sur celle-là », a dit Laurent Saint-Martin. « Il faut qu’on sache être raisonnable », a-t-il exhorté, estimant que « ce n’est pas en allant saturer et en allant bloquer leur travail » que l’on va permettre aux personnels du centre de crise de « protéger l’ensemble de nos concitoyens ».
Appels à la protection diplomatique de la France
Partie au début du mois de Barcelone (Espagne), la flottille composée d’une vingtaine d’embarcations a annoncé avoir fait l’objet de plusieurs attaques, notamment de drones alors qu’elle était à l’ancre au large de Tunis, le 9 septembre.
Plusieurs voix à gauche – mais aussi de personnalités dans une tribune dans « Le Nouvel Obs » – ont demandé jeudi à Emmanuel Macron et le Premier ministre Sébastien Lecornu « de toute urgence » la protection diplomatique de la France pour la flottille.
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A bord de cette flottille figurent à nouveau Rima Hassan, mais aussi d’autres citoyens français, au sujet desquels Laurent Saint-Martin a rappelé qu’ils bénéficiaient de la protection consulaire s’ils étaient arrêtés.
« La question, au-delà de la protection consulaire, c’est comment résout-on le conflit au Proche-Orient ? Pardon de revenir à ça, c’est pas les flottilles qui apportent l’aide humanitaire, c’est pas les flottilles qui permettent la résolution » du conflit, a taclé Laurent Saint-Martin.