Dans un grand entretien accordé à La Dépêche du Midi, le Premier ministre est revenu sur l’état des finances de la France. Il indique refuser être dans le “déni” tout en ne voulant pas céder à la “panique”.
Au cours de ses neuf mois passés à Matignon, François Bayrou n’a eu de cesse d’interpeller les Français sur le danger que représentait le poids de la dette française. Alors que le maire de Pau préconisait de réaliser 44 milliards d’euros d’économie sur le budget 2026, quand le Parti socialiste table sur 22 milliards, le nouveau chef de gouvernement a été interrogé sur le sujet lors d’un entretien accordé à La Dépêche du Midi.
“Ni déni, ni panique : ceux qui disent que le FMI (Fonds monétaire international) est aux portes de Bercy mentent, autant que ceux qui soutiennent qu’on peut laisser la situation en l’état, martèle Sébastien Lecornu. Il faut donc poursuivre la réduction de notre déficit et c’est l’objet des consultations en cours.”
Pour rappel, le 26 août dernier, le ministre de l’Economie Eric Lombard avait déclaré sur France Inter ne pas vouloir “faire la politique de la peur” tout en reconnaissant qu’”un risque existe que le FMI intervienne”.
Ce vendredi 12 septembre, l’agence de notation Fitch a sanctionné les mauvais comptes publics de la France, en dégradant la note du pays de AA- à A +. “Nous payons l’instabilité, juge le Premier ministre. Mais derrière les notes et les chiffres, il y a les Françaises et les Français. Les taux d’intérêt, lorsqu’ils montent, ont un impact direct sur les finances de l’Etat, mais aussi directement sur la vie des ménages et des entreprises. C’est pourquoi le gouvernement devra proposer au Parlement de tenir une trajectoire saine pour les finances de la France. C’est aussi une question de souveraineté.”