L’actuel champion de France de l’Hexagone MMA en poids mi-moyens vient… de Colomiers. Mathieu Chaumont s’est imposé le 10 août dernier en moins de cinq minutes au théâtre antique d’Orange. Il devra désormais défendre son titre le 26 septembre prochain chez lui, au Zénith de Toulouse.
Le 10 août dernier, le Columérin Mathieu Chaumont s’est imposé dans l’Hexagone MMA, plus haute distinction française dans la catégorie poids mi-moyens (-77 kg). Une victoire par soumission provoquée en seulement 4 minutes et 36 secondes. Un véritable exploit réalisé devant plus de 3 000 personnes dans l’antre du théâtre antique d’Orange, lieu emblématique des compétitions de MMA. Ce sport de combat mélange plusieurs disciplines, comme la boxe anglaise, la boxe thaï, la lutte, le ju-jitsu brésilien ou encore le judo.
Dans la cage, chacun a sa petite spécialité, bien que la polyvalence soit une caractéristique essentielle d’un bon combattant. Son adversaire, Axel Nobou, est un habitué de la boxe anglaise. Alors pour le contrer, Mathieu a dû étudier les mouvements de son adversaire, afin de rapidement l’amener au sol, là où le champion toulousain est à son avantage. “J’ai dû regarder tous ses combats une dizaine de fois”, confie l’athlète.
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À 30 ans, il effectuait son onzième combat professionnel, pour un bilan impressionnant de 8 victoires et seulement 3 défaites. Prochaine étape : Toulouse. La ceinture de l’actuel champion sera remise en jeu face à Bourama Camara (8 victoires pour 5 défaites) au zénith le 26 septembre prochain.
Le fruit de nombreux sacrifices
Un parcours d’autant plus impressionnant quand on sait que Mathieu ne s’est sérieusement mis aux sports de combat qu’à l’âge de 24 ans. S’il en est arrivé là, c’est à force de persévérance. Durant deux ans, l’ancien rugbyman s’entraînait trois fois par jour. ” Pendant cette période, je vivais sur mes économies. J’ai tout sacrifié pour devenir professionnel. Tous les midis, j’allais à la salle. Je faisais une sieste dans ma voiture avant d’y retourner à 16 heures et à 20 heures. Pendant deux ans, je n’avais plus de vie”, témoigne l’athlète columérin.
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Un mode de vie motivé par une inarrêtable rage de réussir et de rattraper le niveau de ses concurrents, malgré les doutes. “Certains en font depuis leur adolescence, alors je devais travailler deux fois plus qu’eux. Mais en même temps, en voyant mes amis sortir, profiter, il m’arrivait de me demander si je n’étais pas en train de gâcher ma jeunesse.” Ces sacrifices ont finalement porté leurs fruits, et l’ont mené au plus haut niveau.
Depuis son arrivée dans le monde professionnel en 2021, le combattant français n’a joué, en moyenne, que trois combats par an, principalement pour des raisons de sécurité. “C’est un sport à haut risque, donc on limite le nombre de combats”, explique le combattant. Pour lui, cette nouvelle ceinture sonne comme une consécration et une récompense de toutes ces années de sacrifices. “Depuis petit, je savais que j’avais quelque chose de plus grand que moi à aller chercher”, philosophe Mathieu Chaumont.
Sa propre structure à Colomiers
Une passion qu’il partage dans sa commune de Colomiers. En septembre dernier, il crée sa propre salle de sport de combat : la Maison du Fight. Lui et deux autres coachs forment les débutants comme les futurs grands combattants français de la région. “J’ai toujours voulu faire les choses à ma façon. Un peu comme dans ma vie de combattant”, explique-t-il.
En France, le MMA n’a été autorisé qu’en janvier 2020. Depuis, un réel engouement entoure cette pratique. Rien que l’année dernière, le nombre de licenciés en France a grimpé de 300 %. Plus de 60 000 personnes pratiquent désormais ce sport en France.