Deux jours fériés seront supprimés en 2026 pour les salariés du public et du privé. Le gouvernement vise un rendement de 4,2 milliards d’euros pour le budget de l’État. Les partenaires sociaux viennent de recevoir le document d’orientation.
François Bayrou l’avait annoncé le 15 juillet : deux jours fériés seront supprimés en 2026 pour les salariés du secteur privé comme du public. Le Premier ministre a suggéré la suppression du 8 mai et du lundi de Pâques.
Objectif : trouver des recettes supplémentaires pour le budget de l’État. Le chiffrage de cette mesure a été rendu public ce dimanche. Le gouvernement espère 4,2 milliards de recettes supplémentaires.
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Concrètement, les salariés mensualisés et les agents publics ne seront pas davantage rémunérés pour ces deux jours de travail. En revanche, les employeurs du secteur privé devront “s’acquitter d’une contribution qui sera affectée au budget de l’État”, indique le document d’orientation envoyé aux partenaires sociaux. Un dispositif similaire existe déjà pour la journée de solidarité.
En voulant faire travailler les Français deux journées supplémentaires dans l’année, le gouvernement souhaite augmenter le volume annuel de travail, pour produire davantage et renforcer la compétitivité économique de la France. “Si on travaille deux jours de plus, alors ça veut dire que le pays tout entier produit plus”, a redit le Premier ministre dans une vidéo publiée sur YouTube cette semaine.
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Dans le document d’orientation, le gouvernement laisse la porte ouverte au choix des deux jours fériés à supprimer. Il peut encore être “discuté”. Si les partenaires sociaux souhaitent engager une négociation, ils ont jusqu’au 1er septembre pour prévenir le gouvernement, la discussion devra être conclue le 30 septembre.
Assurance chômage : 2 à 2,5 milliards d’économies par an
Les partenaires sociaux ont été informés samedi par le gouvernement de sa volonté de dégager entre 2 et 2,5 milliards d’euros par an en moyenne sur l’assurance chômage entre 2026 et 2029 “avec une montée en charge progressive”. Le document envoyé par le gouvernement précise qu’il faudra “modifier la durée minimale d’emploi et la période de référence nécessaire à l’ouverture d’un droit au chômage qui détermine la durée maximale d’indemnisation”. Le gouvernement souhaite parvenir à un accord d’ici le 15 novembre.