La ministre est sagement assise au premier rang, tandis que l’humoriste fustige tous les gouvernements successifs, incompétents et corrompus. Il la regarde et dit : « OK, les ex-gouvernements ! » Tout le monde éclate de rire, la ministre compris. Ça se passe à Beyrouth en mai 2025, à l’occasion de la Nuit des Idées organisée par l’Institut français, et nulle part ailleurs au Moyen-Orient ! C’est le grand paradoxe libanais : de véritables espaces de liberté et un authentique pluralisme d’opinion, qui cohabitent avec la guerre pas tout à fait éteinte, les dégâts de l’impotence politique, et un contexte géopolitique explosif.
Il y a une petite brise d’optimisme sur le Liban, c’est assez rare pour être signalé. Les bouleversements des dix-huit derniers mois, l’affaiblissement du Hezbollah et de son parrain iranien, la chute de Bachar al-Assad dans la Syrie voisine, l’émergence de l’Arabie saoudite comme LA puissance régionale sunnite qui compte… Tout cela a débloqué la situation dans un pays qui était dans l’impasse.
L’élection en début d’année d’un président, le génér…

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