La mobilisation des agriculteurs du Comminges se poursuit face à la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse. Malgré les annonces officielles, le mécontentement persiste. Ce mardi soir ils ont mené une action coup de poing devant la préfecture.
À Saint-Gaudens, au sud de la Haute-Garonne, la soirée se déroulait dans la plénitude des veilles de réveillon ce mardi soir. Vers 21 heures, quelques voitures ont commencé à se rassembler aux abords de la sous-préfecture, quelques klaxons discrets annonçant l’arrivée des tracteurs.
En convoi, une douzaine de mastodontes, tous équipés de remorques bien chargées, ont commencé à affluer sur le rond-point qui jouxte le bâtiment des services de l’État. Tous sont venus à l’appel de la coordination rurale.
Ces agriculteurs du sud du Comminges, le territoire où ont été enregistrés les deux cas de dermatose nodulaire contagieuse, sont mobilisés depuis plusieurs jours. Ce mardi soir, ils ont déversé du fumier, mais aussi des pneus et autres branchages.

Deux bennes de pneus et fumier ont été déposées devant la Direction générale des finances publiques (DGFiP) de Saint-Gaudens.
“Nous ne sommes toujours pas écoutés, donc on décharge devant chez le représentant de l’État. On était à deux doigts de se calmer pour les fêtes, il suffisait d’arrêter les abattages massifs et de vacciner. Mais la ministre s’entête, et le président Macron n’a jamais été aussi discret”, déplore Maxime Raud, le président du syndicat agricole dans le département.
Et les annonces faites par le représentant de l’État dans la journée au monde agricole n’ont pas changé la donne. “En préfecture, on nous annonce royalement que les scientifiques vont poursuivre leurs études sur le vaccin ou l’abattage ! Mais pourquoi ne pas faire confiance aux scientifiques de l’Europe qui dénoncent l’abattage total. Il y a zéro logique, c’est incompréhensible, c’est pour ça que le monde agricole s’agace !”, lâche un exploitant agricole du Comminges. Et ils ne sont pas près de lâcher insistent ceux réunis à la veille de Noël devant la sous-préfecture.

