Décryptage
Alors que la COP30 s’ouvre lundi au Brésil, dix ans après l’accord de Paris, qui cherchait à limiter le réchauffement climatique, deux empires de l’énergie émergent : les Etats-Unis de Donald Trump et la Chine de Xi Jinping. En toile de fond s’engage une lutte d’influence sur le monde et une bataille décisive pour les terres rares… Que peut l’Europe dans ce nouveau « grand jeu » de l’énergie ?
Pour aller plus loin
La déclaration est filmée devant une fresque représentant la Grande Muraille et ses montagnes, aux premières lueurs du jour. Ce type de décoration, appelé « Splendeur des cimes » en Chine, correspond parfaitement au message du président Xi Jinping aux représentants de toutes les nations, réunies en cette fin septembre au siège de l’ONU, à New York. Alors que Donald Trump vient de qualifier le réchauffement climatique de « vaste escroquerie », son homologue chinois parle, lui, de « tenir le bon cap » de la « transition verte et bas-carbone » pour « préserver la planète Terre, notre foyer commun ». Partout autour du monde, des écologistes applaudissent, un peu soulagés. Voilà posée, comme sous le pinceau d’un muraliste de propagande, la nouvelle donne climatique, qui, pour le dire comme les diplomates Laurence Tubiana et Emmanuel Guérin, qui viennent de publier chez Albin Michel « Le climat est un sport de combat », « introduit une réorientation brutale des blocs d’alliance ».
D’un côté, l’empire pétrogazier américain, et le « drill, baby drill » (« fore, bébé, fore ») trumpien, prêt à larguer les amarres avec le reste de l’humanité. De l’autre, l’empire chinois, qui semble se donner les moyens de devenir un « électro-Etat », c’est-à-dire d’électrifier son économie avec d…
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