En seulement trois matchs, l’Italien a frappé fort, remportant une compétition très particulière pour la deuxième année consécutive, battant Carlos Alcaraz en finale, et empoché un impressionnant pactole.
Il n’aura eu besoin que de trois matchs pour faire sauter la banque. Déjà vainqueur du Six Kings Slam en 2024, Jannik Sinner a conservé son trône cette année en battant une nouvelle fois Carlos Alcaraz (6-2, 6-4). En à peine plus d’une heure, l’Italien s’est offert non seulement un trophée symbolique, mais surtout un chèque vertigineux de 7,5 millions de dollars.
Un tournoi lucratif avant tout
Organisé à Riyad dans l’impressionnante ANB Arena (8 000 places), le Six Kings Slam réunit six des meilleurs joueurs du monde. Un mini-tournoi d’exhibition qui n’a rien d’un simple show : chaque joueur y touche 1,5 million de dollars simplement pour participer, et le vainqueur repart avec 6 millions supplémentaires. Trois rencontres suffisent donc à transformer une semaine de vacances en fortune.
À titre de comparaison, les gains du Six Kings Slam dépasse celle des quatre tournois du Grand Chelem : 5 millions de dollars pour l’US Open, 3,7 millions à Wimbledon, 2,7 millions à Roland-Garros et 2,2 millions pour l’Open d’Australie. Des compétitions pourtant bien plus exigeantes, disputées sur deux semaines et au meilleur des cinq sets.
Des matchs express… mais très rentables
Sinner ne s’est pas éternisé sur le court. En quarts, il a balayé Stefanos Tsitsipas (6-2, 6-3) en 1h16, avant d’éteindre Novak Djokovic en 1h03 (6-4, 6-2). En finale, rebelote contre Alcaraz, 6-2, 6-4 en 73 minutes.
“Je mentirais si je disais qu’il n’y a pas une motivation financière, a reconnu Sinner. Mais on veut aussi contribuer à la popularité du tennis ici.” Sur ce point, l’Italien a bien joué le jeu. Mais pour certains, le spectacle laisse à désirer : des matchs écourtés, une intensité fluctuante, et parfois des abandons comme celui de Djokovic dans le match pour la 3e place contre Taylor Fritz.
L’argent, nerf de la guerre
Derrière les sourires et les selfies saoudiens, le Six Kings Slam divise. Les joueurs, souvent épuisés par un calendrier surchargé, trouvent dans ce tournoi une manne financière trop belle pour être ignorée.
Mais cette exhibition soulève des questions : jusqu’où le tennis professionnel peut-il aller dans la course à l’argent ? Carlos Alcaraz avait déjà zappé le Masters 1000 de Shanghaï pour souffler avant ce tournoi, quand Sinner, lui, sortait d’une tournée asiatique épuisante ponctuée d’un abandon.
Pour Jannik Sinner, le calcul est simple : trois matchs, 7,5 millions de dollars, aucun set perdu. Mais pour les puristes du tennis, le Six Kings Slam illustre une dérive inquiétante, celle d’un sport qui, de plus en plus, met en jeu des millions pour des matchs d’exhibition sans enjeu sportif réel.