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Le Nouvel Obs avec AFP
Le président de la République Emmanuel Macron s’adresse à la presse à son arrivée au sommet de Gaza
à Charm el-Cheikh, en Egypte, le 13 octobre 2025. YOAN VALAT / AFP
Le président français Emmanuel Macron a assuré ce lundi 13 octobre que la France jouerait un « rôle tout particulier » dans la future gouvernance de Gaza « au côté » de l’Autorité palestinienne et insisté sur la représentation des Palestiniens dans ce processus.
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« Sur les questions de gouvernance, nous allons avoir un rôle tout particulier pour être au côté de l’Autorité palestinienne et veiller à ce qu’elle ait sa part, mais aussi qu’elle fasse ses réformes pour le jour d’après », a-t-il dit en arrivant à Charm el-Cheikh en Egypte pour un sommet sur Gaza en présence de Donald Trump. Plus d’une vingtaine de dirigeants sont attendus, auquel ni Israël ni le Hamas ne participeront.
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas sera « présent à ce sommet », qui coïncide avec la libération des derniers otages détenus dans l’enclave, a-t-il ajouté, un « très bon signal » selon lui. « C’est la reconnaissance du rôle de l’Autorité palestinienne comme instance légitime », a-t-il estimé, en plaidant pour que les Palestiniens soient « au cœur de la gouvernance de Gaza ».
Macron appelle à « faire le lien entre Gaza et la Cisjordanie »
Emmanuel Macron a aussi appelé à ne « pas oublier » la Cisjordanie, qui fait l’objet d’une colonisation accélérée par Israël, et à poursuivre les efforts pour la création d’un Etat palestinien, au côté de celui d’Israël. Il faut « faire le lien entre Gaza et la Cisjordanie » et « nous assurer qu’il y a un chemin pour permettre les deux Etats, la seule perspective politique qui permet véritablement une paix durable », a-t-il insisté.
Côté sécurité, Emmanuel Macron a indiqué que les Européens allaient « monter en charge » dans la formation des policiers palestiniens à Gaza mais que la France ne participerait pas à la force de stabilisation qui doit être mise en place. Il existe un « consensus » pour avoir « surtout des forces régionales et peut-être des contributions de certains pays comme l’Indonésie », a-t-il dit. Ces pays demandent toutefois que cela se fasse dans un « cadre international », c’est-à-dire à l’ONU, a-t-il insisté.
La France coorganisera une conférence sur l’aide humanitaire à Gaza avec l’Egypte, qui l’accueillera, « dans les prochaines semaines », a-t-il également précisé.