Très maladroits, les Castrais ont fini par faire plier une défense francilienne robuste ce samedi 4 octobre (20-16). Et évidemment, le sort de la rencontre s’est joué au bout du bout.
Le Racing est la victime favorite du CO. Déjà parce qu’il reste sur trois succès de rang contre les Franciliens, mais surtout car il apprécie lui jouer des petits tours de passe-passe dont lui seul a le secret. En fin de rencontre bien sûr, autrement, cela ne serait pas drôle. Dans le rôle du farceur principal : Abraham Papali’i. Le tout nouvel international samoan a offert, ce samedi 4 octobre, la victoire à son équipe alors que le chrono était dans le rouge depuis un petit moment (20-16, 80 + 2).

Un essai inscrit au bout d’une action propre et impressionnante, dans son intensité et sa durée (3 minutes et 42 secondes), lors de laquelle les “bleu et blanc” ont remonté 40 mètres. Même si le point de départ de ce raid final aurait pu ne jamais exister, Christian Ambadiang ayant trop levé son pied dans la tête de Wilfried Hulleu à la réception d’un jeu au pied.
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Un fait de plus qui a participé aux bizarreries de cette partie, comme sur cet essai refusé à Castres et Tyler Ardron – malgré une ultime passe tendancieuse… – pour un passage à vide sans grande conséquence sur la défense francilienne de Papali’i, justement (65). Au-delà de son plongeon victorieux, le numéro 8 a fait un bien fou aux Olympiens avec sa puissance, et sa faculté à peser sur une défense des Racingmen verrouillée à double tour.
Quelques rayons de soleil
Ce qui a surtout fait du bien au CO, c’est la grossière erreur de Léo Carbonneau sur un renvoi d’en-but, lui qui n’a au fond jamais décidé d’où il le frapperait. Pour au final se faire contrer par Pierre Colonna, relanceur de débats (13-16, 73). Juste le coup de pouce nécessaire pour accroître la pression tarnaise lors des 20 dernières minutes, et briser un Racing jusqu’ici imperturbable, dur sur les contacts.
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Les joueurs de Patrice Collazo, à défaut de produire offensivement, excepté sur l’essai de Vinaya Habosi permis par un jeu par dessus la défense de Kléo Labarbe (6-16, 50), ont excellé dans le combat frontal, et fermé la porte à des Tarnais qui se la fermaient souvent seuls. Outre leur entame de seconde période calamiteuse en matière de discipline – six pénalités en à peine plus d’un quart d’heure, quasiment toutes bêtes –, les “bleu et blanc” ont longtemps donné l’impression qu’ils ne franchiraient jamais la ligne de l’après-midi. Et ce en dépit de leurs tentatives multiples, gâchées par une imprécision aussi moche que les conditions climatiques (10, 15, 23, 35, 52, 53). Mains savonneuses, surnombres mal négociés, lancers perdus, dont deux en fin de partie (75, 77), les symptômes d’une équipe “pas encore libérée” reconnaissait le manager Xavier Sadourny.
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Au moins profitera-t-elle des quelques rayons de soleil qui ont percé le brouillard de son esprit. La victoire d’abord, la sensation d’avoir tout de même fait le jeu contrairement à son adversaire, à deux doigts du coup parfait à l’extérieur, mais aussi les bons baptêmes de ses ouvreurs. De Louka Guilhot pendant 50 minutes, pas frileux à tenter, pragmatique dans son utilisation du pied, à Enzo Hervé, déjà harangueur de foule, artisan majeur de l’occupation et de la pression castraise sur ces 20 minutes décisives, les deux ont donné satisfaction. Dans un contexte tendu de surcroît. “On prend tout ce qui peut nous faire du bien” sourit Sadourny. Surtout quatre points.