Trente ans après la disparition de Tatiana Andujar aux abords de la gare de Perpignan (Pyrénées-Orientales), le pôle cold-case basé à Nanterre relance un appel à témoins et un couple avait été récemment placé en garde à vue. L’adolescente s’était volatilisée le 24 septembre 1995.
Une affaire non élucidée vieille de 30 ans vient d’être dépoussiérée par le pôle cold-case de Nanterre. Il s’agit de la disparition de Tatiana Andujar, 17 ans, aux abords de la gare de Perpignan (Pyrénées-Orientales).
Le 24 septembre 1995, l’adolescente disparaissait au retour d’un week-end de Toulouse (Haute-Garonne), après avoir sympathisé dans le train avec un jeune militaire. Son corps n’a jamais été retrouvé et des arrestations non fructueuses ont mené l’affaire au point mort. Il y a trois ans, le pôle cold-case a redonné une lueur d’espoir à la famille de Tatiana en reprenant ce dossier tentaculaire. Car la disparition de la jeune femme a été le point de départ de nombreuses autres disparitions de femmes près de cette même gare de Perpignan. Les meurtres de Mokhtaria Chaïb ou encore Marie-Hélène Gonzalez ont toutefois pu aboutir à l’arrestation et le jugement de Jacques Rançon en 2018. Mais la piste de ce tueur en série semble avoir été écartée dans l’affaire Tatiana Andujar.
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Une garde à vue récente et un nouvel appel à témoins
Depuis trois ans, les enquêteurs du pôle cold-case s’attellent à décortiquer tous les éléments liés à la disparition de Tatiana… et leur travail de fourmi a fini par payer. Il y a quelques semaines, le beau-père d’une de ses amies du lycée a été placé en garde à vue. “En premier lieu parce qu’il présentait des antécédents d’agressions sexuelles, mais aussi parce qu’il serait domicilié à proximité de la gare”, détaille à France 3 Occitanie l’avocat de la mère et des frères de la disparue. Faute d’indices suffisants, l’homme avait été relâché. Une garde à vue levée qui n’enterre toutefois pas définitivement les avancées de l’enquête.
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Volatilisée aux abords de la gare de Perpignan
Un appel à témoins a en effet été lancé par le pôle. “Il y a parfois des petites choses que les gens n’ont pas dites et qui leur paraissent insignifiante, mais sont en fait importantes pour une enquête et peuvent mener à un fil conducteur”, soutient auprès de nos confrères Marie-José Garcia, la mère de Tatiana.
“Toute personne susceptible d’avoir rencontré Tatiana Andujar à Perpignan dans la soirée du dimanche 24 septembre 1995, de détenir des informations en lien avec disparition ou désirant signaler des faits pouvant s’y rapporter est invitée à contacter directement les enquêteurs par messagerie électronique à l’adresse suivante : appel.tatiana66@gendarmerie.interieur.gouv.fr”, est-il écrit dans l’appel à témoins diffusé par la gendarmerie de Montpellier et le pôle instruction de Nanterre.

La jeune femme, qui avait passé le week-end à Toulouse, avait pris le train pour Perpignan à 16 h 55. Durant le voyage, elle avait sympathisé avec un militaire et un étudiant. À l’issue du voyage, ils avaient échangé leur numéro et puis la jeune femme était partie à pied pour rejoindre la route de Thuir. Elle aurait vraisemblablement essayé de se faire prendre en stop et ainsi regagner le domicile familial situé à Llupia. Elle n’a plus été revue depuis.