December 3, 2025

Municipales 2026 : le maire sortant de Villefranche-de-Rouergue Jean-Sébastien Orcibal sera candidat

l’essentiel
Le maire de Villefranche-de-Rouergue se représente pour un second mandat afin de finaliser son projet de redynamisation de la ville.

La Dépêche du Midi : Pourquoi se représenter et pourquoi l’annoncer maintenant ?

Jean-Sébastien Orcibal : On a souhaité le faire maintenant pour pouvoir préparer les temps d’échange avec les concitoyens. On a déjà un projet qu’on a présenté en 2020 et le but, c’est de pouvoir annoncer la première réunion qui se tiendra le 16 décembre à 18 h 30, à la salle des fêtes de la Madeleine de Villefranche. Ce sera un moment où on pourra revenir sur le projet qui a été présenté en 2020 pour montrer aux concitoyens qu’on a exercé notre mandat avec honnêteté et sincérité. Et je pense que c’est important de montrer qu’on a tenu notre parole. Et donc on se représente, puisque comme on l’avait annoncé dans le projet de 2020, il nous faudra deux mandats au moins pour pouvoir finalement finaliser ce projet.

Sous quelle étiquette et quel nom de liste ?

Le nom de notre liste, c’est bien sûr la liste Osons pour Villefranche, qui a déjà été à pied d’œuvre depuis 2020 et qui va être dans une continuité. Et le but, c’est de travailler sur cette continuité. La continuité, elle se reflète également avec les conseillers municipaux, 17 sur 33 reprennent du service au sein de la liste. Une liste expérimentée et compétente, de gauche et du centre. À ce titre, on sera soutenus à la fois par le Parti radical, le Parti socialiste et le MoDem.

À lire aussi :
Jean-Sébastien Orcibal nouveau maire

Quels sont vos projets du futur mandat ?

On peut les retrouver dans le cadre de ce qui a été présenté en 2020. Mais ce qu’on souhaite avant tout, c’est pouvoir rencontrer les habitants, dans le cadre des nouveaux mardis citoyens qu’on relance, de façon à amender le projet de 2020.

Quel sera le modèle économique pour la ville : réduction du budget, des dépenses… ?

On va être quand dans la continuité de ce qu’on a pu faire entre 2020 et 2026. Ce sont des questions qu’on s’est déjà posées, au cours des mandats, on a eu les augmentations du coût de l’énergie, la revalorisation par deux fois du point d’indice des fonctionnaires. La stratégie établie par Villefranche, c’est d’une part de pouvoir répondre aux besoins des concitoyens, où on a pu faire des recrutements aussi bien sur la police municipale, sur la voirie, dans les écoles. On a fait ce choix de pouvoir porter ces services aux concitoyens, ce qui mécaniquement fait baisser notre capacité d’investissement. Mais on arrive à investir fortement en allant chercher des subventions. Donc le modèle économique, c’est de s’inscrire dans des actions qui sont subventionnées.

Donc pas de réduction des dépenses…

On s’adaptera aux préconisations que fera l’État. Si l’État ne subventionne plus certaines opérations, ce n’est pas des opérations qu’on pourra faire. Je ne gère pas le budget des autres collectivités. Ce sera à chacune de savoir quelle est sa propre politique.

De quelle réalisation êtes-vous le plus fier ?

On est fier de beaucoup de réalisations. La place Fontanges est un marqueur. Mais on est très fier aussi du Bastibus qu’on a pu mettre en place, le transport en commun gratuit, le poste de police, l’aménagement du territoire qui nous a permis de réduire les installations en périphérie et de façon à pouvoir conforter le commerce de centre-ville.

Des projets remisés ?

C’est ce qu’on expliquera dans le cadre de la rencontre avec les concitoyens. C’est souvent dû à des contraintes administratives qui ne nous permettent pas d’avancer aussi rapidement qu’on le souhaite : le pôle d’échange multimodal, le point de baignade.

L’échelon du maire est-il encore utile ?

Alors à Villefranche-de-Rouergue, on en a d’autant plus besoin qu’au niveau de la communauté de communes, on a transféré très peu de compétences. La culture, le sport, le social…, les maires ont fait le choix de conserver ces compétences. On se sert de l’ensemble de ces leviers pour pouvoir procéder à différentes actions.

Supprimeriez-vous des strates du millefeuille administratif ?

L’échelon de proximité, c’est le maire. Tout le monde s’adresse au maire. Et même pour ce qui n’est pas de la compétence du maire. Ce sont sur les échelons supérieurs qu’il faut éventuellement simplifier. Nous-mêmes, on est victime de l’empilement des strates où on doit multiplier les dossiers, multiplier les demandes de subvention, où il y a chacun sa règle. Au niveau de la région, je trouve dommage qu’on ait procédé à une grande région, qui paraît un peu déconnectée de nos territoires en contrefort du massif central.

À lire aussi :
Les grands chantiers et aménagements présentés par le maire de Villefranche-de-Rouergue

Mais on est contre la réduction des députés. Quand on réduit le nombre de députés, on réduit la représentativité. On enlève le député à Villefranche, mais nous ne souhaitons pas être intégrés à Rodez. On peut être sur des discussions quant à une baisse du niveau des indemnités ou du nombre de collaborateurs affectés à des députés,

La communauté de communes Ouest Aveyron Communauté a fusionné avec trois communautés de communes, ce qui permet aussi de réduire le nombre d’entités. L’important, c’est qu’elles soient représentatives d’un territoire. Est-ce que les communautés de communes ont réellement une utilité ? C’est quelque chose qu’on peut s’opposer.

Votre campagne commence le 16 décembre ?

Ce sera une campagne de proximité. Il y aura d’autres mardis citoyens qui pourront intervenir. Et en ce qui concerne la proximité, on est déjà énormément sur le terrain, j’ai l’habitude de dire que ça fait 5 ans qu’on est en campagne.

Vous pensez être en bonne situation pour l’emporter ?

L’avantage d’être sortant, c’est qu’on est en capacité à présenter à la fois un bilan, mais également de démontrer qu’on a tenu parole. Je pense que, c’est un des éléments les plus importants dans la vie publique, l’honnêteté.

source

TAGS: